L’ancien talonneur et capitaine du XV de France, Guilhem Guirado s’est confié via Midi Olympique pour évoquer sa carrière internationale.
Et ce-dernier ne se montre pas tendre du tout avec ses coéquipiers de l’époque.
Selon lui, la plupart des joueurs sélectionnés à ses côtés n’avaient pas l’exigence du haut niveau.
Il avoue d’ailleurs s’être senti isolé dans le rôle de leader de l’équipe de France. Extrait:
“Certains n’avaient tout simplement pas cette exigence du haut niveau. Et puis, peu de joueurs étaient capitaines dans leur club. La situation était vraiment différente. Je me suis parfois senti isolé dans ce rôle de leader. Je ne dirai pas que j’étais seul car j’avais tout de même des relais, mais ils étaient beaucoup moins nombreux qu’aujourd’hui.”
Selon lui, Mathieu Bastareaud aurait pu l’épauler dans ce rôle mais il a vite été écarté du groupe France. Extrait:
“Mathieu Bastareaud aurait pu avoir ce rôle-là, mais il a vite été « placardisé ». Après, je vous rejoins. Le problème est que, sur notre génération, rares étaient les joueurs à être aussi dominants dans leur club. Le groupe changeait d’ailleurs constamment. Aujourd’hui et depuis trois ans, l’ossature du XV de France est toujours la même. À quelques exceptions près. Et je suis ravi pour eux.”
Dans la foulé, Guilhem Guirado indique avoir été nommé capitaine alors que de nombreux joueurs arrivaient en fin de carrière internationale. Extrait:
“J’ai été nommé capitaine à un moment où toute une génération avait décidé d’arrêter, dans le sillage de Thierry Dusautoir. Je n’y étais pas forcément préparé. Mais je me suis construit aussi grâce à cette situation, et aux critiques. Seulement, il est vrai qu’autour de moi, peu de joueurs avaient déjà eu cette responsabilité dans leur club. Or, nous avons connu des moments difficiles, des moments où c’était plus de la gestion de crise que de la gestion de performance.”
Une chose est sûre : le talonneur qui évolue désormais à Montpellier a mal vécu certains moments. Selon lui, le XV de France était devenu la risée de tout le monde. Extrait:
“Je ne sais plus combien de matchs nous avons perdus dans les dix dernières minutes, mais nous étions devenus la risée de tout le monde. C’était lié au contexte, évidemment, mais aussi probablement en raison d’un manque de leadership de la part des joueurs. J’avoue que ce fut parfois difficile à vivre.”