Le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer le Grand Chelem effectué par le XV de France lors du dernier Tournoi des Six-Nations.
Ce-dernier souhaite avant toute chose rétablir une vérité qui lui tient à coeur.
Il explique notamment que l’union sacrée des clubs derrière l’équipe de France ne date pas de l’élection de René Bouscatel à la tête de la Ligue Nationale de Rugby.
Laurent Marti l’affirme haut et fort : malgré des relations conflictuelles, Paul Goze et Bernard Laporte avaient déjà pris la plupart des mesures pour faire en sorte que les clubs du Top 14 puissent aider le XV de France à performer. Extrait:
“J’ai d’abord envie de rétablir une vérité : cette union sacrée de la part des clubs derrière l’équipe de France ne date pas de la dernière élection de René Bouscatel. Paul Goze, Bernard Laporte et Serge Simon avaient des relations plutôt conflictuelles. Ça, tout le monde le sait, c’est un secret de polichinelle. Mais il n’empêche que, sous la présidence de Paul Goze, toutes les mesures qui sont appliquées aujourd’hui avaient déjà été prises. Il n’y a pas eu grand-chose de nouveau, depuis.
Quand Bernard Laporte est arrivé à la tête de la FFR, il y a mis toute son énergie, toute son expérience du rugby pour que l’équipe de France soit placée dans de meilleures conditions et il avait entièrement raison. La nécessité d’aider encore plus l’équipe de France était une évidence. À ce moment-là, la Ligue et les clubs l’avaient totalement compris. Les clubs se portaient plutôt bien et l’équipe de France plutôt mal. La Ligue avait elle-même pris des mesures avant ça, pas directement en faveur de l’équipe de France, mais pour soutenir la formation avec la hausse du nombre de Jiff, mais aussi à travers le bien meilleur travail qui a été fait dans les clubs au niveau des centres de formation, suite également à une prise de conscience des présidents. Nous avons pu lancer beaucoup plus de jeunes joueurs français.
Depuis l’arrivée de René Bouscatel, pour qui j’ai voté, donc je suis très à l’aise pour en parler, ce phénomène s’est encore légèrement amélioré. Il est important de rappeler que malgré les relations conflictuelles de Paul Goze et de Bernard Laporte, la plupart des mesures avaient été prises. Cela s’est fait lors de l’arrivée de Bernard Laporte, qui a eu raison de dire que l’on devait améliorer la situation. Depuis, la Ligue et les clubs n’ont eu de cesse de faire des efforts, de mise à disposition des joueurs et aussi financiers, pour que l’équipe de France tourne mieux.”
Dans la foulée, le président Bordelais concède que le club qui a été le plus pénalisé par les doublons reste le Stade-Toulousain. Extrait:
“Le club qui a été le plus pénalisé est le Stade toulousain. Plus que tout autre club. Pour l’UBB, c’est différent. Nous avions quatre joueurs appelés régulièrement, mais c’est surtout notre grand nombre de joueurs blessés qui nous a pénalisés. Alors que pour le Stade toulousain, c’est clairement dix titulaires qui n’étaient plus à sa disposition. L’histoire n’est pas la même.”
Pour conclure, Laurent Marti explique pourquoi nous avons finalement très peu entendu les présidents et les managers de club pester contre les doublons lors de ce Tournoi des Six-Nations. Extrait:
“Tout d’abord, une prise de conscience des clubs, que ce soit des présidents mais aussi des managers. Par le passé, certains n’étaient pas tendres avec l’équipe de France. Certains ne faisaient rien pour que ça fonctionne. Tout ça a évolué. C’est le premier point. Le deuxième point : nous avons une coupe du monde 2023 en France qu’il faut absolument réussir. Je pense que ça pousse les gens à moins se regarder le nombril. Enfin, le dernier point : les Bleus travaillent bien. Grâce aussi à une génération exceptionnelle, nous avons de très bons résultats donc forcément, ça motive tout le monde à faire des efforts. En retour, nous avons des résultats qui vont être profitables à tout le monde, à terme. On sent que l’on ne fait pas ça pour rien. On ne peut pas aimer le rugby sans aimer l’équipe de France, ce n’est pas possible.”