Le pilier droit international Français, Uini Atonio s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer le Grand Chelem effectué avec le XV de France.
Ce-dernier n’a pas manqué de savourer cette immense joie. Extrait:
“Pfff, c’est énorme. Surtout pour nous, avec le grand « Tao » et Gaël Fickou. Nous sommes en équipe de France depuis pas mal de temps. On a vécu des années de merde, on était là quand les résultats n’étaient pas bons, quand tout le monde crachait sur l’équipe de France. Remporter un Grand Chelem à ce moment de ma carrière, au bout de mon sixième Tournoi (2015, 2016, 2017, 2019, 2021, 2022), ça restera gravé dans ma mémoire toute ma vie.”
Le Rochelais explique adorer le secteur de la mêlée fermée, un secteur où il a travaillé dur avec un certain Patrice Collazo. Extrait:
“J’aime ça, j’aime le défi ! J’ai travaillé dur avec Patrice Collazo pour être bon en mêlée, auparavant, je n’y avais pas consacré beaucoup de temps. Je me disais, un peu d’impact et ça passe. Mais en fait, quand tu passes trois années en Pro D2, tu apprends que si tu recules en mêlée, même si tu es bon ballon en main, tu ne joues pas. En 2019, je me suis aussi fait opérer des cervicales, j’ai fait beaucoup de renforcement du cou et je me sens plus fort. Les règles en mêlée ont par ailleurs beaucoup changé et mon style est mieux adapté. Mais le plus dur pour un pilier, c’est d’être constant. Quand tu es annoncé très fort en mêlée fermée et que tu prends finalement la marée pendant le match, il faut assumer, c’est très mental. Tu peux être à 10/10 sur un match et à 2/10 le suivant. Mon objectif est de rester à 7 ou 8/10 sur chaque mêlée.”
Lorsque le journaliste lui parle de son poids, Uini Atonio affirme avoir déjà plusieurs fois perdu 3 ou 5 kilos pour les besoins du XV de France.
Pour lui, le plus dangereux, c’est quand il atteint les 150 kilos. Extrait:
“Je l’ai déjà fait plusieurs fois pour l’équipe de France. Là, par exemple, j’étais à 146-147 kg, même si je suis toujours annoncé à 155 kg (rires). Avec l’âge, un genou un peu abîmé, je pense qu’il faudrait que je sois aux alentours des 140-142 kg si je veux vraiment être compétitif et continuer à ce niveau. Je l’ai fait en 2015, c’est passé crème (rires) !
Bon, après, quand j’étais retourné en Nouvelle-Zélande dans ma famille, j’avais vite repris. Le plus dangereux, c’est quand j’arrive vers les 150-151 kg. Pour des mecs costauds comme moi, ça va tellement vite de prendre ou perdre 2 ou 3 kilos, c’est comme 1 kilo pour vous, ce n’est rien.”