Le jeune demi-de-mêlée ou ouvreur du Racing 92, Antoine Gibert s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer les derby avec le Stade-Français Paris.
Ce-dernier l’annonce clairement : il respecte le Stade-Français mais il a clairement envie de les enterrer à chaque match. Extrait:
“Pour nous, y’a clairement un derby. On ne les aime pas, ils ne nous aiment pas non plus. Bien sûr, on les respecte mais on a envie de les enterrer. Ils ont plus de titres que nous mais j’ai le sentiment qu’on a plus de continuité qu’eux, plus d’anciens de la maison comme Chavancy, Ben Arous, Imhoff, une plus grande histoire peut-être.”
D’ailleurs, il l’affirme sans aucune langue de bois : ça le ferait vraiment “chier” de jouer un joueur pour le Stade-Français. Extrait:
“Je sais qu’il ne faut jamais dire jamais mais franchement, ça me ferait chier de jouer un jour pour le Stade Français. Avant des matches contre le Stade, notre président Jacky Lorenzetti n’est plus le même. Tu le croises dans un couloir, t’as compris.”
Dans la foulée, le joueur de 24 ans explique ne pas apprécier d’entendre dire que le Racing 92 c’est friqué tandis que le Stade-Français c’est populaire. Extrait:
“Moi j’ai commencé à l’ACBB (club de Boulogne-Billancourt), je suis arrivé au Racing en cadets. Ibou Diallo vient de Sarcelles, Teddy Baubigny de Meaux, Hassane Kolingar de Villiers-le-Bel, Yoan Tanga d’Aulnay. Ce que je n’aimais pas, c’est qu’on dise que le Racing, c’était les friqués, et que le Stade Français, c’était plus populaire. Eux, ils sont de Paris XVIe et nous, ben nous, c’est la banlieue.”
Pour conclure, Antoine Gibert affirme regretter que le Racing 92 soit détesté de la sorte. Il peste d’ailleurs contre certains propos racistes émis lorsqu’il était encore chez les jeunes. Extrait:
“Moi, j’ai encore l’impression que le Racing est détesté. Ou du moins qu’il a une image faussée. Ça ne loupe jamais : quand des nouveaux joueurs signent, ils disent : “Nous, par principe, on n’aimait pas le Racing parce que c’est le club des stars qui viennent pour l’argent.” Et ils changent d’avis parce que le groupe, en tout cas celui que je connais depuis quelques années, est sain, super bon esprit, et que ce club est autant une famille qu’un autre. Chez les jeunes, parce qu’on était parisiens et encore plus du Racing, on ramassait. Des trucs racistes aussi parce qu’on avait pas mal de blacks. On ne va pas se victimiser. Au contraire, ça nous galvanise.”