L’ouvreur international Ecossais du Racing 92, Finn Russell s’est longuement confié via Rugbyrama pour évoquer sa saison rugbystique.
Ce-dernier est dans un premier temps revenu sur le parcours effectué par l’Ecosse dans le Tournoi des Six-Nations.
Il a évoqué les critiques qui lui ont été faites au cours de cette compétition. Extrait:
“Ca ne me stresse pas plus que ça. Après notre victoire inaugurale face au XV de la Rose (20-17), nous étions la meilleure équipe au monde. Après la défaite à Cardiff (20-17), j’étais bon à jeter aux oubliettes… Ce jour-là, j’ai reçu un carton jaune pour avoir tenté une interception (et commis un en-avant volontaire, N.D.L.R.) près de notre ligne d’en-but. Mais je referais exactement la même chose, si j’en avais l’opportunité. (il marque une pause) Le coup était bon, je vous jure !”
Il affirme être rapidement critiqué en cas d’échec, dès qu’il tente un geste ou prend des initiatives. Extrait:
“Quand j’ai débarqué à Glasgow puis en équipe d’Ecosse, j’ai essayé des choses différentes, des trucs que les autres joueurs ne faisaient pas, avant moi. (il s’arrête, reprend) Mais si vous regardez comment jouent les ouvreurs du circuit international, ils tentent aussi des choses : des « off-loads », des coups de pied par-dessus, tout ça quoi ! Marcus Smith le fait, Romain Ntamack aussi. Quand c’est moi, on me dit que c’est « risqué », que ce n’est pas une « bonne idée »… J’aurais peut-être dû commencer le rugby quinze ans plus tard, je crois… (rires)”
Dans la foulée, Finn Russell a évoqué les critiques qui lui sont faites de manière récurrente sur son physique jugé trop disgracieux pour un rugbyman. Il rappelle ne pas être un body builder mais un rugbyman. Extrait:
“Il y a quelques vannes, oui… En salle de mucu, je fais ce que j’ai à faire pour être prêt le week-end, pas davantage. Moi, je suis un demi d’ouverture, pas un body builder. Mon job n’est pas de pousser fort en mêlée ou de prendre l’adversaire de vitesse, sur l’aile.
L’important, pour moi, c’est le côté psychologique ; c’est de rester heureux sur et en dehors du terrain. Car c’est ainsi que je pratique mon meilleur rugby. Mon corps n’a pas d’importance à mes yeux. Je me fous de ne pas avoir des tablettes de chocolat. J’aime trop les burgers et les pizzas, de toute façon…”
Pour conclure, Finn Russell met un terme aux rumeurs qui l’envoyaient du côté du Japon dès la fin de la saison. Extrait:
“Je serai Racingman jusqu’au printemps 2023. Je suis heureux ici et ne vais donc pas au Japon, non. Peut-être dans cinq ans, allez savoir…”