Il faudrait un petit miracle pour que le Stade-Français Paris réussisse à se qualifier pour les phases finales du Top 14.
Avec 11 points de retard sur le sixième, le club de la Capitale devra remporter ses quatre derniers matches et espérer que les autres résultats tournent en sa faveur pour intégrer de justesse le top 6.
Lors d’un long entretien accordé au journal L’équipe, le propriétaire du Stade-Français Paris, a tapé du poing sur la table.
Dans un premier temps, il a concédé que le club rencontraient de gros problèmes. Extrait:
“Nous avons des problèmes, c’est très visible. Je ne m’en cache pas. Ça m’attriste pour nos supporters, qui sont toujours derrière l’équipe. Ça m’attriste personnellement, car j’ai mis beaucoup d’argent dans le club. Finalement, depuis mon arrivée, entre la période de Heyneke Meyer puis celle de Gonzalo Quesada, j’entends toujours les mêmes excuses.”
Selon lui, son club n’est pas assez professionnel. Extrait:
“Je vais me répéter, mais le Stade Français n’est pas assez professionnel. La culture du club n’a jamais été professionnelle. La culture a été d’être spectaculaire, de faire des miracles, mais pas d’être professionnel. Ça n’a jamais changé. Dimanche, nous avons passé beaucoup de temps avec le staff pour comprendre et déterminer des actions spécifiques qui vont nous permettre de changer ça.”
Une chose est sûre : il ne veut plus discuter et souhaite que ses décisions soient exécutées. Sa volonté ? changer la culture du club. Extrait:
“J’ai appris que le rugby était différent du business. J’ai aussi appris que le business en France était différent du business en Allemagne. Quand je dis quelque chose en Allemagne ou aux États-Unis, je peux être certain, à 100 %, que ce sera exécuté. En France, je dis quelque chose, mais on me répond : “On va discuter”. Non, si c’est décidé, c’est décidé ! J’ai l’habitude que les choses soient exécutées. Les discussions, c’est terminé ! Je veux changer la culture du club. L’autre souci, c’est que nous avons trop d’argent. Nous avons un président qui peut offrir beaucoup d’argent, mais qui peut aussi en perdre beaucoup sans se retrouver au pied du mur. Que nous terminions quatrièmes, sixièmes, dixièmes ou même quatorzièmes, ça ne touche personne directement. Certains joueurs sont payés très cher, mais ils ne se comportent pas en professionnels.”
Dans la foulée, il affirme haut et fort que certains de ses joueurs n’ont pas le niveau du Top 14, sans citer de nom pour autant. Extrait:
“En revanche, j’ai horreur de faire des choses et que rien ne change. Il y a des joueurs qui n’ont pas le niveau du Top 14. Mais il y a une chose qu’ils peuvent faire : courir ! Avoir une bonne condition physique. Ça n’a rien à voir avec le talent ! Donc on veut que les joueurs donnent 150 % sur le terrain.”
Il précise également que le staff Parisien n’est pas assez expérimenté. Il vise notamment Julias Arias et Laurent Sempéré. Extrait:
“À mon arrivée, Heneyke Meyer a mis en place un staff très compétent. Mais les joueurs ne l’ont pas suivi. Ce qui a entraîné le départ du coach, mais aussi de nombreux joueurs, et m’a coûté beaucoup d’argent. Aujourd’hui, nous avons un staff, mais qui n’est pas au niveau du staff de Meyer. Je remercie Julien Arias et Laurent Sempéré (les adjoints de Quesada) du travail qu’ils fournissent, mais ils sont en phase d’apprentissage. Ils étaient encore joueurs il n’y a pas si longtemps. On doit donc renforcer notre staff avec des entraîneurs confirmés.”
Pour conclure, Hans-Peter Wild affirme faire entièrement confiance à Gonzalo Quesada pour les saisons à venir. Extrait:
“Gonzalo Quesada va être nommé directeur du rugby. Il sera le seul responsable du sportif sur toute la structure du club. Puis nous cherchons deux entraîneurs supplémentaires (de l’attaque et de la défense) pour renforcer notre staff. Nous allons faire des annonces rapidement.”