L’arrière international Français Melvyn Jaminet était le grand invité du Late Rugby Club, ce jeudi soir sur le plateau de Canal +.
Interrogé sur sa montée en puissance fulgurante, le joueur de l’USAP rappelle avoir failli arrêter le rugby, plus jeuen, car il ne prenait plus de plaisir. Extrait:
“J’ai encore du mal à réaliser que j’ai commencé le rugby professionnel il y a quelques années seulement. C’est difficile de réaliser que d’avoir fait le Grand Chelem. Dans ma carrière, j’ai songé à arrêter le rugby car je ne prenais plus de plaisir. J’avais envie de prendre du plaisir sur le terrain. Je suis passé par des échelons inférieurs à l’époque à Toulon. Je suis arrivé à Perpignan pour progresser et j’ai pris du plaisir, c’est ce que je recherchais. Quand on a été champion, que je retrouve mes amis d’enfance et que viennent fêter le titre avec moi à Perpignan, c’est ce que je recherchais. Donc je suis le plus heureux.”
Pour lui, faire le Grand Chelem avec l’équipe de France, c’est quelque chose de totalement fou. Extrait:
“Le Grand Chelem fait poursuivre ce rêve que j’avais quand j’étais petit, à savoir gagner des titres. Porter le maillot de l’équipe de France c’est magnifique et gagner le Grand Chelem pour mon premier Tournoi c’est quelque chose de fou !”
Il raconte d’ailleurs comment Fabien Galthié est entré en contact avec lui pour lui annoncer qu’il faisait partie du groupe France au mois de juin dernier. Extrait:
“J’étais sur un bateau proche de Perpignan en train de fêter le titre et je reçois l’appel de Fabien Galthié. Toute l’équipe était très contente pour moi. J’avais du mal à le réaliser.”
Lors de cette Tournée estivale, Melvyn Jaminet a connu des débuts délicats avec notamment une erreur lors d’un match contre l’Australie qui a probablement coûté la victoire à l’équipe de France. Il avoue avoir connu une période délicate mais a été soutenu par le staff Tricolore. Extrait:
“C’est difficile de voir quand tu es critiqué. Cela ne fait pas plaisir mais j’ai essayé de faire abstraction même si en équipe de France ça prend une dimension bien plus importante qu’en club. Mais j’avais le soutien des coaches et ça m’a permis de prendre de la confiance. Après le match et cette erreur, Fabien Galthié m’a dit qu’il avait toujours confiance en moi, que c’était lui qui faisait l’équipe pour le week-end, qu’il ne fallait pas que j’écoute tout ce qui se disait et qu’il fallait que je reste concentré. Quand on entend ça, on sent de la confiance. Par contre, il fallait que je prouve pour le match suivant. Pour l’Ecosse c’était à peu près pareil. Il vient me voir sur un entretien individuel et il m’a dit qu’il fallait que je garde la confiance sous les ballons hauts.”
Durant cette émission, Melvyn Jaminet a officialisé son départ de Perpignan vers Toulouse dès la fin de la saison actuelle. Ce-dernier a signé un contrat de trois ans avec Toulouse.
Il explique comment les négociations se sont déroulées. Extrait:
“En fin de saison dernière, le Stade-Toulousain est entré en contact avec moi. Après le titre, ça a été plus concret. Mais les dates ont fait que l’on ne pouvait pas se rencontrer car je suis rapidement parti en Australie. La rencontre a été reportée après la Tournée estivale. On a pris contact, on s’est rencontré et ils m’ont exposé ce qu’ils voulaient faire, leur plan de jeu et tout le projet autour du club. Cela m’a plu. J’ai voulu être franc avec Perpignan dès le début car c’est important pour moi. J’ai tout de suite dit au club de Perpignan que j’étais en contact avec Toulouse. Le fait d’obtenir ma libération a été un soulagement, le fait de savoir qu’ils n’étaient pas opposés à ce départ à Toulouse. Après, les négociations ont suivi sur l’année jusqu’en décembre.”
Dans la foulée, il explique sa décision de quitter l’USAP pour Toulouse malgré une concurrence qui s’annonce terrible. Extrait:
“J’ai encore cette envie de progresser et en signant au Stade-Toulousain, avec l’ambition du club et les joueurs qu’il y a, je ne peux que progresser. La concurrence ? C’est un risque mais il faut avoir de la concurrence pour progresser. Avec Thomas Ramos déjà en équipe de France nous avons une concurrence assez saine. Maintenant, il faudra prouver sur le terrain de quoi on est capable pour le club, pour le futur avec l’équipe de France et après, on pourra espérer le Tournoi des Six-Nations et pourquoi pas la Coupe du monde. C’est un défi car on a envie de se mesurer à cela. J’ai envie de prendre ce défi et de l’assumer jusqu’au bout.
Je savais que Thomas Ramos ferait partie du club sur les années à venir. Quand j’ai rencontré le staff, c’était au mois d’août dernier. Tout ce qui s’est fait après, je n’étais pas au courant. Mais ce sera une bonne concurrence et ça ne pourra que augmenter le niveau de l’équipe.”