Le Directeur National de l’Arbitrage, Franck Maciello s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique suite à l’annonce de l’arrivée prochaine de l’arbitre international Français Romain Poite au sein du staff du Rugby Club Toulonnais.
Ce-dernier explique dans un premier temps pourquoi les clubs du Top 14 sont demandeurs des compétences des arbitres et pourquoi ils les recrutent de plus en plus dans leur staff technique. Extrait:
« Tout au long de leur carrière, les arbitres sont formés à l’analyse des situations collectives comme individuelles. Il n’est pas surprenant, dès lors, de les voir aujourd’hui intégrer les clubs professionnels : les arbitres sont rigoureux, méticuleux et, durant des années, ont surtout décrypté le jeu de toutes les équipes qu’ils ont croisées au fil des rencontres. C’est presque un travail de « profiler », serait-on tenté de dire ; et ce faisant, ils ont donc engrangé une encyclopédie de connaissances sur les différentes formations du championnat. Logiquement, les clubs en profitent. »
Il estime que ces recrutements représentent un point positif pour l’arbitrage. Il s’explique. Extrait:
« La relève est assurée parce que notre dispositif de formation est efficient. L’arbitrage suscite encore des vocations. Ces arbitres intégrant les staffs professionnels peuvent aussi être un levier de recrutement pour nous : il y a une vie après l’arbitrage, en clair. »
En revanche, Franck Maciello regrette que la Fédération Française de Rugby ne puisse pas récolter d’indemnités de formation lorsqu’un ex-arbitre décide d’intégrer un staff du Top 14. Extrait:
« L’arbitrage français se trouve clairement à un carrefour générationnel et pour la Direction Technique de l’Arbitrage, c’est un peu dommage : déjà, si je peux le dire avec humour, nous ne récoltons pas d’indemnités de formation et il faudra étudier cette question, tant nos hommes sont prêts à l’emploi lorsqu’ils intègrent un club ; ensuite, la transmission entre ancienne et jeune générations est provisoirement interrompue. »