Désormais, les délocalisations au Stade Vélodrome de Marseille sont devenues une habitude pour le Rugby Club Toulonnais.
En effet, chaque saison, une rencontre de championnat est délocalisée dans la cité Phocéenne : souvent la réception du Stade-Toulousain, parfois celle de Clermont.
Mais lorsque Mourad Boudjellal annonçait pour la première fois, en 2007, vouloir délocaliser un match du RCT au Vélodrome, tout le monde ne voyait pas cela d’un bon oeil.
A commencer par l’entraineur de l’époque : Aubin Hueber. Extrait:
« J’étais inquiet car le match était décisif pour le maintien. À l’époque, on n’était pas très bien placé. C’était un match important. Recevoir Toulouse à Mayol, c’était la garantie d’avoir un chaudron acquis à notre cause. J’avais peur qu’il n’y ait personne à Marseille.
Maintenant, on peut dire que Toulon, avec le temps, joue à domicile au Vélodrome. Cette ferveur excite dans le bon sens les joueurs. La fête du rugby est devenue un véritable événement. Toulon est le deuxième club à avoir réussi à le faire après le Stade français de Max Guazzini. »
Pareil du côté de Patrick Fornet, le président des Mordus du RCT, tant qu’elles se limitent à une par saison. Extrait:
« Tout le monde était contre à l’époque. Puis quand je suis entré dans le stade, ce public en rouge et noir, j’avais les larmes aux yeux. J’en garde un souvenir ému. Économiquement, c’est important pour le club. S’il faut faire ce sacrifice, on doit le faire. Même si ce n’est pas Mayol… Le Vélodrome ne sera jamais la maison. Une fois par saison, dans ce contexte, on en a fait une habitude. »
Pour le troisième ligne Toulonnais Sergio Parisse, ces délocalisations ne posent aucun problème aux joueurs sur le plan sportif. Extrait:
« À vrai dire, quand tu es joueur, tu ne te poses même pas cette question de match à domicile. Au Stade français, on passait du petit Jean-Bouin au Stade de France et pourtant, c’était chez nous. On va quitter notre maison de Mayol pour une enceinte plus grande mais ça reste ton stade car tes supporters viennent te voir. »
Enfin, Manu Bielecki, président des Z’acrau du RCT confirme que ces délocalisations doivent rester ponctuelles. Extrait:
« Pour nous, si c’est avec parcimonie, on le considère comme un match à domicile. C’est un gros événement, un moment fort, un début de phase finale quand tu reçois Toulouse en avril. »