L’ouvreur du LOU Rugby, Léo Berdeu monte en puissance depuis quelques mois.
Auteur de prestations convaincante, le joueur Lyonnais de bientôt 24 ans a attiré l’oeil du sélectionneur Fabien Galthié, lequel l’a appelé dans le groupe élargi du XV de France pour le dernier Tournoi des Six-Nations.
Lors d’un entretien accordé au journal L’équipe, ce-dernier est revenu sur cette superbe opportunité de pouvoir intégrer le groupe France. Extrait:
“On parlait de moi comme possible dans les médias, donc inconsciemment j’y pensais. J’attendais un peu mais sans me prendre la tête, je voyais ça comme du bonus. La veille de la liste, Pierre m’avait dit de me tenir prêt éventuellement. Donc j’ai mis un réveil au cas où on m’appellerait tôt (rires).
William Servat m’a appelé. J’avais dit que je ne répondais pas quand je ne connaissais pas le numéro mais là j’ai décroché ! J’ai fait zéro match mais le fait d’avoir fait trois préparations, de côtoyer les meilleurs et de voir que tu n’es pas très loin, ça donne envie de revenir en club et de continuer de bosser. Ça booste.”
Dans la foulée, Léo Berdeu n’a pas manqué de répondre à ceux qui estiment qu’il n’a pas le physique d’un ouvreur étant donné qu’il mesure 1,95m pour près de 100 kilos. Extrait:
“Mon physique influe sur mon jeu. Plus grand, plus solide, je dois assumer un rôle défensif que d’autres 10 n’auront pas à faire. Mais j’aime ça. Après, ceux qui pensent que je n’ai pas le physique pour jouer 10, ça les regarde. Biggar, avec le pays de Galles, est aussi grand que moi, le remplaçant de Sexton au Leinster, Ross Byrne, pareil. Il n’y a pas que des petits explosifs. Mon profil me permet d’attaquer la ligne, de jouer dans la défense avec mes grands bras.”
Enfin, Léo Berdeu a expliqué ne pas toujours avoir joué à l’ouverture puisqu’il plus jeune, il a été aligné à de nombreuses reprises au poste d’arrière. Extrait:
“Mon papa jouait 15 ou ailier et tout le monde me voyait 15, mais j’ai joué 10 à Grasse jusqu’à Toulon, où je suis repassé 15 car Louis Carbonel était à l’ouverture. Ce sont les coaches qui m’ont vu à ce poste et je m’y suis épanoui. Tout tourne autour de la charnière, donc tu es à un poste où tu as de l’influence sur le jeu. Si tu es ailier, tu marques certes beaucoup d’essais mais tu participes moins au jeu, tu es dépendant du ballon qui arrive ou pas. Le 10 reste maître du jeu, gère les annonces, c’est hyper excitant.”