C’est officiel depuis quelques jours : le troisième ligne Antoine Erbani va effectuer son grand retour au SU Agen la saison prochaine, lui qui avait justement quitté son club de coeur il y a quatre ans pour rejoindre la Section Paloise.
Lors d’un entretien accordé à La Dépêche du Midi, ce-dernier se rappelle encore de ce départ d’Agen pour Pau.
Il évoque une décision très difficile à prendre. Extrait:
“C’était un choix extrêmement difficile. J’avais rencontré Jean-François Fonteneau pour lui expliquer que j’avais l’impression d’avoir tout vécu à Agen. Une montée et un maintien en Top 14. J’avais envie de nouveaux défis, mais ça a été très compliqué de partir. Et, à l’époque, je n’avais pas envisagé de revenir jouer au SUA.”
Reste que l’aventure d’Antoine Erbani à Pau tourne à l’échec. Extrait:
“Tout simplement, ça ne se passait pas bien. Il m’a fallu réagir. Je n’ai pas 36 ans, j’ai encore envie de jouer. Je ne me considère pas comme un vieux.”
Finalement, Antoine Erbani effectue son retour à Agen. Extrait:
“Ces deux situations nous ont rapprochés. Les contacts amicaux n’ont jamais cessé. Quand je voyais la situation compliquée du club, j’envoyais des messages de soutien car je sais que cela fait toujours plaisir. Et inversement, j’en ai reçu d’Agen sur ma situation personnelle.”
Antoine Erbani ne se voyait pas quitter Biarritz avant de finalement craquer pour rentrer à la maison. Extrait:
“Je me suis attaché à beaucoup de gens là-bas, je les quitte avec regret. Puis c’est un bel endroit pour vivre. Honnêtement, il n’y avait qu’Agen pour me faire quitter Biarritz. Je ne veux pas dire qu’il y a un goût de revanche, c’est un terme journalistique. Mais j’ai envie de jouer, c’est certain.”
A-t-il pour ambition de faire remonter Agen en Top 14 ? Antoine Erbani ne fait aucune langue de bois. Extrait:
“Quand on est parti, on pensait laisser le club sur des bases solides. Après, il ne faut pas se leurrer. Voir le SUA en Top 14 reste un exploit aujourd’hui, et je pèse mes mots. Quand on voit que Pau, ou le Stade français, avec des moyens bien supérieurs, sont en difficulté, il faut rationaliser. Faire l’ascenseur est loin d’être une honte pour une petite ville comme Agen.”