Lors d’une émission diffusée sur Rugbyrama, l’ancien international Français Imanol Harinordoquy s’est confié sur la Champions Cup.
Il explique notamment que les équipes Françaises s’intéressent de plus en plus à la Champions Cup contrairement aux années précédentes. Extraot!
“Il y a deux points qui sont importants. Les clubs Français disposent d’effectifs plus profonds avec des jeunes joueurs qui émergent et qui font le boulot. Avec un championnat relevé, on a besoin d’effectifs plus larges. Cela permet aux effectifs Français d’acquérir de l’expérience et de devenir beaucoup plus performant. Et par le passé, la Coupe d’Europe ce n’était pas un réel objectif. Tu voyais en fonction des matches de poules si tu pouvais jouer les phases finales.
Mais depuis quatre ou cinq ans, c’est vraiment un objectif pour les clubs du Top 14 et on joue cette compétition à fond. Ce n’est pas pour rien que l’on a gagné le tournoi des Six-Nations et que l’équipe de France est la favorite des nations du nord même si l’Irlande pousse fort et sera prête l’année prochaine pour la Coupe du monde. Je pense qu’en terme d’épaisseur technique et mentale, les joueurs sont plus armés pour jouer ces matches et on n’a plus peur des autres.”
Dans la foulée, il évoque le match à venir entre le Leinster et le Stade-Toulousain. Selon lui, les Toulousains sont capables de s’imposer sur la pelouse de l’Aviva Stadium.
Il regrette cependant que les hommes d’Ugo Mola ne puissent pas jouer à armes égales avec les Irlandais. Extrait:
“Je pense que les Toulousains vont être très costauds mentalement car quand on gagne des matches comme ça, on sait que l’on a les ressources et les joueurs pour aller chercher ce genre de match très dur et rugueux. Ce sera encore une autre opposition contre le Leinster, mais ils sont capables de le faire. Toulouse dispose d’un effectif et d’un banc qui fait pâlir le plus grands d’Europe. Mais ils y ont laissé des plumes car plusieurs joueurs sont rentrés en béquilles et avec un bras en écharpe. La semaine va être basée sur la récupération pour Toulouse. Ils vont faire un entrainement collectif et ce sera déjà bien. Ils vont récupérer à bloc et privilégier la récupération. Contre le Leinster, ça se jouera sur des détails.
Dans ce genre de situation, il ne faut pas qu’ils fassent sortir les plus gros et manquer de fraicheur pour rafler la mise. On ne joue clairement pas à armes égales car ce n’est pas normal que tu ais à jouer comme ça, dans des conditions compliquées et rejouer derrière alors que les autres ont 15 jours pour préparer un match. Il n’y a pas de juste milieu ou de formule magique. On en a parlé sur les phases finales : l’équipe qui est directement en demi-finale… Quelle est la bonne formule ? Garder le rythme en enchaînant les matches ça peut être bien afin de garder l’intensité. Mais quand tu vas en prolongation, tu y laisses des plumes. Ils ont gagné donc mentalement ça va aller mais physiquement il faudra faire attention aux petits bobos.”