L’ouvreur de l’Union Bordeaux-Bègles, Matthieu Jalibert s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer son retour à la compétition et les difficultés rencontrées par l’UBB depuis plusieurs mois désormais.
Dans un premier temps, l’international Français concède ne pas avoir été à son meilleur niveau lors de la claque reçue contre le Rugby Club Toulonnais, à Chaban-Delmas. Extrait:
“Je n’étais pas à mon meilleur niveau, ça n’a échappé à personne. Mais pour moi, le fait de jouer 65 minutes, était une première victoire. Je ne suis pas satisfait de ce match, mais le plus important pour moi était ailleurs, je devais travailler en intensité pour aller ensuite de mieux en mieux et j’espère que ça se verra contre Lyon.
Il me manque de la « caisse » parce que l’intensité d’un match, c’est toujours autre chose que ce qu’on vit à entraînement. Ensuite, il faut être capable d’assumer la répétition des tâches et bien sûr retrouver mes sensations sur ce que j’ai l’habitude de faire, c’est à -dire la vitesse, les prises d’intervalle, tout ce que je n’ai pas réussi à faire contre Toulon. Mais la coupure était là pour ces fameuses charges de travail sur mes jambes et sur ma cuisse pour enfin retrouver ce niveau physique qui fait ma force.”
Il précise cependant être mort de faim. Extrait:
“Je suis mort de faim. J’ai juste envie de retrouver mon meilleur niveau pour aider l’équipe à retrouver le succès. J’ai été très frustré, je suis passé à côté de certaines choses et j’ai soif de de titres.”
Durant la trêve, Matthieu Jalibert ne cache pas qu’il y a eu de grosses mises au point au sein du groupe Girondin. Il revient notamment sur la défaite concédée contre le RCT. Extrait:
“Il y eu des mises au point. Ça a chauffé, que ce soit avec le staff et avec les joueurs ; c’était normal qu’il y ait eu ces tensions et ces règlements de compte entre guillemets. Il fallait se dire les choses comme elles sont. Mais dans la vie d’un groupe il faut passer par ces étapes-là.
Contre Toulon, quand ça a commencé à être compliqué, on a chacun joué un peu pour soi, on a moins fait d’efforts. Et face à une équipe qui nous a proposé une opposition d’un niveau de phase finale et ça a donné ce que vous avez vu. Il fallait se retrouver sur l’état d’esprit, sur ce qu’on devait faire tous ensemble pour travailler en équipe et regagner des matchs. Samedi, on va affronter le LOU qui a repris confiance en Coupe d’Europe et qui revient bien après la claque reçue chez lui face à Toulon.”
Une chose est sûre : pour lui, l’UBB traverse la période la plus difficile depuis l’arrivée de Christophe Urios. Extrait:
“La plus difficile oui, car c’était la première fois qu’on perdait plus qu’on ne gagnait. On a vécu notre période la plus tendue. Alors que depuis 2019, nous étions au moins équitables sur la balance. Là on a connu un moment dur, mais toutes les équipes en connaissent. C’est dans ces moments-là qu’il faut se resserrer et qu’on voit vraiment le caractère de l’équipe.”
Pour conclure, Matthieu Jalibert refuse de se voir comme un match winner. Extrait:
“Regardez contre Toulon, j’étais là. On a perdu. Oui bien sûr, je pense faire partie des joueurs importants. On a d’autres retours importants qui arrivent, mais ça ne suffit pas. Ce qui compte, c’est que quinze mecs s’y filent et travaillent ensemble pour faire des grandes choses.”