Le troisième ligne du Stade-Français Paris, Antoine Burban s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer sa décision de mettre un terme à sa carrière dès la fin de la saison actuelle.
Ce-dernier en a profité pour évoquer ses deux pires souvenirs avec le club de la Capitale : l’arrivée d’Heyneke Meyer et le projet de fusion avec le Racing 92.
Il se rappelle dans un premier temps de ce projet de jeu avec Heyneke Meyer et les nombreux joueurs écartés de l’équipe dont notamment Jules Plisson, Sergio Parisse et Djibril Camara. Extrait:
“J’ai tout de même eu très peur quand il y a eu le grand ménage à l’époque d’Heyneke Meyer. Toute ma génération a été plus ou moins virée : Jules Plisson, Sergio Parisse, Djibril Camara, Alex Flanquart et d’autres. J’ai perdu beaucoup de repères à ce moment-là.”
Selon lui, Heyneke Meyer a vendu un beau projet qui n’a pas été du tout respecté. Extrait:
“Lui et l’ancien directeur général nous ont vendu un beau projet qu’ils n’ont pas du tout respecté. Ils se sont aussi beaucoup servis des médias pour tirer sur les joueurs, affirmant qu’on se plaignait de la dureté des entraînements, de ceci, de cela… Or, on se plaignait surtout de la qualité des entraînements et du management brutal. On n’avait pas vraiment l’impression de progresser. Tout était très répétitif, un peu comme le projet de jeu.
Heureusement, le Docteur Wild a pris la sage décision à mes yeux d’opérer des changements. Des garçons comme Laurent Sempéré et Julien Arias, qui font un travail de dingue, ont été intégrés dans l’encadrement. L’arrivée de Thomas Lombard et le retour de Gonzalo Quesada m’ont aussi rassuré. Aujourd’hui, malgré les résultats, je suis convaincu que le club va dans la bonne direction.”
Dans la foulée, Antoine Burban revient sur le projet de fusion raté avec le Racing 92. Là aussi, il évoque un moment très délicat à vivre. Extrait:
“Je m’en serai bien passé quand même (rires). Je me revois dans cette salle de Jean-Bouin où Thomas Savare nous avait convoqués pour nous l’annoncer. J’avais Paul Gabrillagues à côté de moi qui était comme un fou, il voulait se lever et partir. Certains ont vraiment cru à une blague au départ. Je me souviens avoir posé la question de savoir si ce n’était qu’un projet et si la décision était actée. À peine le président eut terminé sa réponse, nous nous sommes levés avec Paul, Pascal Papé et Jérémy Sinzelle et nous sommes partis.
Le soir, on s’est tous retrouvés pour dîner et on s’est mis d’accord pour refuser le projet. Quand j’y repense, c’était chaud quand même. Thomas Savare ? Je ne lui en ai pas voulu d’avoir imaginé ce projet. Je peux l’entendre. Il y a mis beaucoup d’argent, beaucoup d’énergie. C’est le genre de choses qui peut arriver dans toutes les entreprises. En revanche, je lui en ai voulu de ne pas avoir associé quelques joueurs importants du groupe à la réflexion. Là, on a été mis devant le fait accompli. Et puis, la phrase de Jacky Lorenzetti : « 45+45 = 45 » nous a fait mal.”