Le troisième ligne du Stade Rochelais, Victor Vito s’est longuement confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer sa carrière sportive du côté de Marcel-Deflandre.
Ce-dernier a notamment indiqué avoir entendu parler du club Rochelais pour la première fois lors d’un échange avec Jason Eaton, ancien joueur des Blacks. Extrait:
“C’est Jason Eaton qui, le premier, m’a parlé de cette ville. Je ne savais même pas où c’était. Je buvais un coup avec lui à Wellington, en 2014, il m’a dit : “je joue dans un endroit énorme, La Rochelle, c’est sur la côte Atlantique”. Je lui ai demandé, c’est une ville de combien d’habitants ? Il m’a répondu : “pas beaucoup, 30 000 personnes, quelque chose comme ça”. (Rires.) Ça m’étonnait un peu, j’ai alors cru que c’était une petite ville, où personne n’allait au stade. Mais il m’a montré quelques vidéos de la fête qu’il y avait eue sur le port après la montée en Top 14 (2014). Là, je me suis dit que ça pouvait être le genre d’expérience que j’aimerais vivre. Et il m’a parlé du projet sportif et de l’équipe. Je me souviens qu’il a eu ces mots : “Il y a ce mec, Levani Botia, honnêtement, c’est le meilleur joueur du monde.” J’ai regardé quelques highlights de “Leps”. Ouah ! Ça m’a donné envie de jouer avec lui. Je suis resté en contact avec Jason et j’ai bien fait ! Parce que j’ai signé à La Rochelle et, six ans après mon arrivée, je suis toujours là.”
Il se remémore de sa première rencontre avec le manager Rochelais de l’époque : Patrice Collazo. Extrait:
“La première fois que j’ai rencontré Patrice, c’était en Nouvelle-Zélande. La conversation n’avait pas été très longue, parce que son anglais était correct, mais pas assez pour tenir une longue discussion. Il m’a expliqué qu’il avait un beau projet et qu’il avait beaucoup aimé ce qu’il avait entendu sur moi. Il avait hâte de me voir ici et il m’avait dit qu’il pensait pouvoir me faire progresser. Je lui ai répondu : “OK, on verra…” Il m’a dit aussi que la famille était primordiale pour lui. Finalement, il a tenu parole. Grâce à lui, j’ai pu rentrer en Nouvelle-Zélande pour assister à l’enterrement de mon beau-père, le mari de ma mère. J’ai appris la nouvelle le matin d’un match contre Brive. J’ai appelé Patrice pour lui annoncer, il m’a dit : “Tu peux partir maintenant, tu n’as pas à jouer ce match.” J’ai aimé sa réaction et j’ai décidé de jouer. On avait gagné, j’avais bien joué et j’avais pu repartir deux ou trois semaines en Nouvelle-Zélande dans la foulée. Ça m’a beaucoup touché. Je sens que Ronan O’Gara a le même genre d’attitude concernant ces sujets familiaux… Il a cinq enfants, c’est normal. (Rires.) Mais j’aurai toujours une part de gratitude pour Patrice Collazo.”
Pour conclure, Victor Vito avoue avoir été tout proche de quitter La Rochelle en 2018 afin de rejoindre le club Anglais de Bristol.
Mais La Rochelle a su convaincre le Néo-Zélandais de rester avec une offre financière plus importante. Extrait:
“Ça s’est passé en 2018. Des discussions ont commencé avec Bristol. Et quelques semaines plus tard, j’ai été sélectionné avec les Barbarians, dont l’entraîneur était celui des Bears, Pat Lam. Il m’a montré quelques astuces sur le terrain, il m’a parlé de sa vision du jeu, ça m’a beaucoup intéressé. On a battu les Anglais avec les Barbarians. C’est aussi durant cette période que Patrice Collazo a quitté le club. Tout ça m’a fait réfléchir. Mais le Stade m’a fait une proposition supérieure à celle du club anglais. Il y avait une grosse équipe, vraiment soudée, avec des mecs comme Uini (Atonio), Tawera (Kerr-Barlow), Levani (Botia). Et je voulais de la stabilité pour ma famille. C’était autant de raisons de rester un peu plus ici.”