Le chroniqueur d’Eurosport, Raphaël Poulain a tenu des propos déplacés à l’encontre de son ancien entraîneur Pieter De Villiers lors d’un entretien effectué avec Alexandre Flanquart.
Dans cette vidéo, Raphaël Poulain s’était emporté contre l’ancien technicien du Stade-Français Paris.
Ce lundi, Raphaël Poulain a souhaité présenter des excuses publiques à Pieter de Villiers.
Voici ses excuses publiées sur Rugbyrama :
“C’est un mea culpa que j’aimerais partager avec vous aujourd’hui. Je crois qu’en tant que consultant, j’ai été piégé par mon ego, par mon orgueil et par la passion qu’en tant que supporter inconditionnel du Stade français, je n’ai pas su calmer, alors que je suis consultant pour Eurosport et Rugbyrama depuis maintenant 5 ans.
Piégé par le deuil inabouti du joueur que j’étais, je n’ai pas eu le discernement nécessaire à tout bon consultant et je n’ai pas mesuré mes propos. Emporté par une colère que je pensais légitime en tant “qu’ancien”, j’ai blessé inconsciemment un ancien partenaire et ami.
Lors du Poulain Raffûte avec Alexandre Flanquart, la semaine dernière, j’ai lâché un échange pourtant off entre Pieter et moi, quelques années auparavant, et j’ai déformé son propos, faisant passer l’ancien joueur et l’entraîneur pour quelqu’un d’arrogant et de suffisant. Je me suis permis des propos dans la vidéo qui ne sont pas dignes, ni d’un joueur de rugby, ni d’un ami, ni d’un consultant. Je n’ai pas su me mettre à sa place et je n’ai pas mesuré l’impact que cela pouvait avoir sur lui, sur son statut professionnel, sur son rôle de père de famille qui tente, comme tout entraîneur, d’être à la hauteur, et d’en vivre animé par les valeurs qui sont pourtant les notres.
Non, je n’étais pas dans le secret des vestiaires lorsqu’il était en poste, et pourtant, j’ai jugé. Non, je ne connaissais le contexte que par les retours de certains joueurs. Non, je n’avais pas tous les tenants et les aboutissants, et pourtant, comme un c**, comme un bleu, je me suis laisser happer parce que j’exècre le plus de la part sombre de nos chers réseaux sociaux : le jugement sans fondements.
Même si je ne suis pas d’accord avec certains des choix fait par le staff de l’époque, je n’avais pas à m’emporter de la sorte, ne serait-ce que par respect pour les hommes concernés et nos souvenirs de joueurs et d’hommes.
Ce qui appartient aux joueurs, aux entraîneurs, et surtout au vestiaire, doit rester inviolable. L’une des choses les plus difficiles dans mon parcours de “retraité” aura été d’être capable de reconnaître les fautes et les tords, tant sur le plan professionnel que personnel, que j’ai pu causer à mon entourage par manque de discernement, par manque d’intelligence, et de recul aussi. Demander pardon nous rend vulnérable, mais c’est aussi une forme de courage de reconnaître quand on a “merdé”.
Alors, je demande pardon à Pieter de Villiers pour mes propos déplacés, afin de laver l’honneur ainsi que l’intégrité de l’homme et de l’entraîneur qu’il est aujourd’hui.”