Samedi dernier, le Stade Rochelais s’est imposé contre le Leinster au Stade Vélodrome de Marseille, en finale de la Champions Cup.
Lors d’un entretien accordé à Rugbyrama, le manager du Stade Rochelais, Ronan O’Gara a accepté de dévoiler quelques anecdotes sur cette victoire historique.
Dans un premier temps, il explique que Victor Vito et Tawera Kerr-Barlow n’avaient absolument aucune chance de disputer cette finale car tous deux blessés.
Il confirme d’ailleurs avoir totalement inventé l’histoire du gant commandé en Irlande pour permettre à son demi-de-mêlée de jouer le match malgré une fracture de la main. Extrait:
“Il n’y a jamais eu de décision à faire pour nos deux Kiwis, Victor Vito ou Tawera Kerr-Barlow. L’idée du gant était une bonne distraction, mais ne nous trompions ni nous-mêmes ni personne d’autre.”
Dans la foulée, il affirme que les deux Néo-Zélandais – forfaits pour la finale – ont apporté des friandises au groupe Rochelais avant la finale. Extrait:
“Des petites choses comme ça font une énorme différence en termes de moral. Ils n’avaient pas besoin de faire ça. Les garçons débarquent après une bonne séance, de bonne humeur pour et accueillis par des gourmandises au chocolat, à la vanille et à la framboise. Cela a créé un environnement charmant.”
Concernant la fiabilité fragile de l’ouvreur Néo-Zélandais Ihaia West face aux perches, Ronan O’Gara indique avoir voulu tout miser sur son joueur cette saison. Extrait:
“J’ai tout misé sur Ihaia West cette saison. Je l’ai soutenu, l’ai défié, et l’ai mis en face de ses responsabilités. Une des choses qu’on a réussi à faire est de lui dire que le tir au but était un bonus. Son rôle était de dicter le jeu et le tempo du match.”
Pour conclure, Ronan O’Gara se souvient de l’essai de la gagne inscrit par Arthur Retière à la 79ème minute de jeu et de la transformation réussie tapée par Ihaia West.
Il évoque des moments très forts à vivre. Extrait:
“Il y avait 78’50 au compteur et cela donnait assez de temps au Leinster pour effectuer un autre renvoi. Je l’imagine déjà. Ils vont essayer d’en faire un court et de sauter pour récupérer le ballon, Wayne Barnes va nous pénaliser pour un contact aérien et Ross Byrne va égaliser sur la pénalité. Il y a soixante secondes autorisées pour taper une pénalité en Top 14, 90 secondes pour une transformation. Mais en Champions Cup, y a-t-il une limite à cet égard ? Au micro, le quatrième officiel communique qu’Ihaia West peut utiliser plus d’une minute pour sa transformation et laisser le chrono filer dans le rouge. Ce sont les petits moments qui peuvent changer votre vie, qui changent votre vie. Et c’est un point qui mérite d’être souligné.”