Très déçu par la défaite de ses joueurs concédée sur la pelouse de Perpignan dimanche dernier, le manager de l’Union Bordeaux-Bègles, Christophe Urios a tenu des propos durs vis-à-vis de ses joueurs.
Ce-dernier n’a pas du tout digéré de voir son équipe sortir du top 2 lors de la dernière journée de la phase régulière du Top 14.
Mécontent de la prestation de ses joueurs, il n’a d’ailleurs pas manqué de cibler deux leaders de son groupe, à savoir Cameron Woki et Matthieu Jalibert en précisant ne pas les avoir vu lors de cette rencontre face à l’USAP.
Interrogé via Sud-Ouest ce mercredi, le manager Bordelais a expliqué ne pas du tout regretter ses propos, bien au contraire. Extrait:
“J’ai été déçu, ils ont été déçus. Je n’ai pas vu une équipe, je n’ai pas vu une équipe affamée. Je suis très déçu de passer par un barrage. Je ne me prends pas pour un autre mais franchement, au vu de la saison, on aurait pu faire les choses un peu mieux. Ça me gonfle. Encore une fois, on n’a pas fait ce qu’on s’était dit. Il y a un vrai écart entre ce qu’on dit et ce qu’on fait. C’est comme ça que je fonctionne et je passe à autre chose. Ce qui m’intéresse maintenant, c’est le quart de finale.”
Il confirme ne pas avoir vu Cameron Woki et Matthieu Jalibert et il ne veut surtout rien cacher à ses joueurs. Extrait:
“Il n’y avait pas d’intention particulière. On me demandait pourquoi on avait perdu : parce qu’on n’a pas été conquérants devant, on a été inoffensifs derrière, la charnière n’était pas connectée. Je n’ai pas vu Cameron, je n’ai pas vu Matthieu… Ce sont nos meilleurs joueurs. Quand ils ne sont pas bons, je le dis. Quand ils sont bons, je le dis aussi. Je ne vois pas pourquoi ça ne serait que dans un sens. Je ne regrette absolument pas ce que j’ai dit.”
Christophe Urios affirme avoir parlé avec ses joueurs lundi matin pour mettre cartes sur table. Extrait:
“Je les ai vus lundi matin, comme Thomas Jolmes qui est sorti à la mi-temps car je n’étais pas content de son match. Je fais toujours comme ça, ce n’est pas un problème pour moi. Au moins, les choses sont claires. Je dis assez souvent que ce sont des champions. Les champions te font gagner des matchs, des titres… Ils ont boudé, mais il faut savoir ce qu’on veut.“
Pour conclure, le technicien Bordelais explique que la presse sert justement à faire passer des messages. Il promet cependant de se taire jusqu’à la fin de la saison si ses joueurs s’imposent face au Racing 92. Extrait:
« C’est une bonne chose qu’ils aient pris le truc. La presse sert à passer des messages, c’est ce que j’ai fait dimanche soir après la défaite. Les leaders sont passés devant. Maintenant, je le répète, le juge de paix, c’est dimanche. Si ça se passe bien face au Racing, je vais fermer ma gueule jusqu’à la fin de saison… Même si je sais que ça va vous manquer ! »
Dimanche soir, l’UBB accueillera le Racing 92 au Stade Chaban-Delmas dans le cadre d’un barrage de Top 14.