Dimanche à l’issue de la victoire de ses joueurs contre Mont-de-Marsan lors de l’access match, le manager de Perpignan, Patrick Arlettaz a poussé un coup de gueule.
Ce-dernier a réclamé davantage de moyens pour l’USAP.
Il peste contre le centre de formation qui est devenu insalubre et des vestiaires qui datent de 1998. Extrait:
« Maintenant qu’on a vécu ce barrage d’accession, il faut tout faire pour ne plus le revivre. J’ai juste un message pour nos institutions. En termes de joueurs, d’abnégation, d’amour du club, de don de soi, on ne peut pas faire beaucoup plus. Par contre, on ne peut pas continuer de s’entraîner dans un camping une étoile, d’avoir un vestiaire qui date de 1998, d’avoir les espoirs qui sont dans un centre de formation quasiment classé insalubre… ça ne va pas pouvoir continuer comme ça, ce n’est pas possible.
Il ne faudrait pas que les joueurs fassent tout, que le public fasse tout, que le président fasse ce qu’il peut, avec ses moyens, et qu’on descende en Pro D2 parce qu’on ne nous a pas aidés. Je parle des installations là, pas d’acheter des stars ou de doubler le budget. Je ne rêve pas. Je me suis tu jusqu’à maintenant, parce que le sportif doit toujours passer devant. Mais on a mérité de rester en Top 14 et je pense qu’on mérite un petit coup de pouce. On ne pourra pas tout le temps tirer sur la corde comme on le fait depuis cinq-six ans. »
Interrogé à son tour via L’équipe, le président de l’USAP, François Rivière a expliqué comprendre le coup de gueule de son manager mais il ne valide pas la forme. Extrait:
« Je ne valide pas la forme parce qu’on est dans un temps électoral en ce moment et parce qu’il ne faut jamais oublier qu’il s’agit d’argent public et que les hommes politiques ont des comptes à rendre. »
Dans la foulée, il explique comprendre les propos de son manager. Extrait:
« Mais ce que dit Patrick Arlettaz est vrai : à Perpignan, nous avons 20 ans de retard. Il y a beaucoup de retard qui a été accumulé par les municipalités précédentes. Si Perpignan veut faire son chemin dans l’élite du rugby français, il faut que nous disposions de structures d’entrainement et de formation pour les jeunes qui soient plus confortables et plus efficientes.
Il ne faut pas perdre notre ADN originel qui est la formation, ajoute Rivière. L’USAP est le deuxième ou troisième centre de formation du rugby français. Il faut que l’on continue à former des jeunes et tout faire pour les garder. »