Samedi soir, le Castres Olympique affrontera le Stade-Toulousain à l’occasion d’une demi-finale de Top 14.
Interrogé via Sud-Ouest, le manager Castrais Pierre-Henry Broncan est revenu sur la belle saison effectuée par son équipe qui termine leader du championnat. Extrait:
“C’est une belle saison, c’est sûr ! Mais être premier, c’est secondaire, on voulait surtout se qualifier dans les six. On avait terminé 7e la saison passée où les résultats ne nous avaient pas été favorables lors de la dernière journée. Donc on espérait avant tout disputer les phases finales cette saison. Lors de la 26e journée, on doit surtout notre première place aux contre-performances de l’UBB et de Montpellier.”
Ce-dernier rappelle que le CO possède un budget limité, inférieur à la plupart des autres clubs. C’est pour cette saison que les joueurs Tarnais sont parfois moins bon qualitativement parlant que les autres, mais travaillent énormément pour se mettre au niveau. Extrait:
“Comme on a un budget inférieur à d’autres équipes, on a des joueurs qui en terme de qualité sont aussi parfois inférieurs. Il faut qu’ils compensent sur le terrain par une grosse cohésion et une grosse envie de combattre. En 2018, après ce titre, on a un peu oublié tout ça… Il fallait simplement remettre la machine en route. Quand tu te retrouves en position de relégable, tu es en danger et tu prends conscience qu’il y a de gros efforts à faire. Une fois qu’ils ont commencé à être faits, on l’a eu plus facile, et l’ambition est venue avec les victoires qui sont revenues. Tout le monde a pris confiance et on a fait une intersaison de qualité avec un recrutement qui nous a amené des plus-values. Entre le développement physique de certains joueurs et l’arrivée de nouveaux, on a un effectif qui a grossi et qui s’est étoffé en quantité et en qualité.”
Dans la foulée, il confirme que Castres aime bien recruter des joueurs de Pro D2 voire de Nationale pour les faire éclore. Extrait:
“C’est sûr que ce type de joueurs essaie de te rendre ce que tu lui donnes, c’est-à-dire la possibilité de jouer en Top 14. Ce n’est pas tout le temps évident, la marche est haute parfois et tout le monde ne peut pas la franchir. Ce sont aussi des joueurs méconnus parce qu’il y a parfois une méconnaissance du rugby, notamment de ce rugby de Pro D2 qui est très riche, comme celui de Nationale, où il y a des joueurs qui par moments passent à travers les sélections ou les mailles des conseillers techniques. Peut-être que jeunes ils n’avaient pas toutes les qualités physiques pour le haut niveau, il y en a qui maturent plus tard. Mais on sait que ce genre de joueurs est habitué à une certaine dureté, à enchaîner entraînements et matchs. On essaie aussi de prendre des joueurs qui vont pouvoir finir leur développement chez nous. Mais si on avait la possibilité d’aller chercher des internationaux néo-zélandais, on le ferait !”
Pour conclure, Pierre-Henry Broncan affirme ne pas du tout être embêté par ceux qui trouvent le jeu du CO pénible. Extrait:
“Ça ne me dérange pas du tout, je m’en fous ! C’est aussi une méconnaissance de ce qu’on est réellement, mais c’est comme ça… On parle beaucoup du Castres Olympique sans le connaître. Ce n’est pas grave, on n’a aucun problème avec ça. Ce n’est pas grave si on ne parle pas de nous, on y est habitué et on n’y attache aucune importance. On est dans notre coin, on travaille. Cette mauvaise image de nous n’a jamais été un levier. C’est l’extérieur qui dit tout ça, mais on ne parle jamais de ça entre nous. Ce n’est pas quelque chose qui motive l’équipe. Ce sont les gens à l’extérieur qui fabulent là-dessus, qui pensent qu’on se motive là-dessus et qu’on ne gagne que là-dessus. Mais ce n’est pas ça du tout.”