Le talonneur de Montpellier, Guilhem Guirado s’est confié via Le Figaro à l’issue de la victoire de son équipe contre Castres en finale du Top 14.
Ce-dernier a tenu des propos très forts pour évoquer sa carrière et les galère qu’il a traversées.
Il avoue avoir connu beaucoup de souffrances dans ce stade avec le XV de France.
Il précise avoir dû attendre 13 ans pour regagner le Bouclier de Brennus.
Il est très fier de ne jamais avoir abandonné. Extrait:
“Je n’osais pas imaginer une fin aussi belle… J’ai connu beaucoup de souffrances dans ce stade durant ma carrière avec l’équipe de France ou en clubs. Donc finir comme ça, ça me permet de partir avec de belles étoiles dans les yeux et, surtout quelque chose de beau pour le club de Montpellier. C’est une belle fête. Et elle va durer deux mois croyez-moi car, en août, je n’ai pas la reprise de l’entraînement moi (rires).
J’ai dû attendre quand même treize ans (pour gagner un second titre après celui avec Perpignan en 2009, NDLR) mais, avant ça, je me suis cassé les dents et j’en ai pleuré avec deux finales perdues avec Perpignan (2010) et Toulon (2015), deux clubs qui me sont chers. À la suite de ça, je n’ai jamais cru que je pourrais regoûter au moins à une finale, voire à un sacre. Comme quoi, dans la vie, il faut toujours s’accrocher, toujours repousser ses limites, toujours croire en ses rêves.
C’est une fierté de n’avoir jamais lâché. L’abnégation, c’est un mot qui est fort pour moi. Dans ma vie de tous les jours et aussi dans mon métier, ma passion. Je ne suis pas revanchard, je suis juste épanoui. J’aime tellement le rugby pour tout ce qu’il m’a apporté, que ce soir (vendredi soir) je lui dis au revoir de la meilleure des manières. Je suis très reconnaissant envers tout ce que le rugby m’a donné.”
Lorsque le journaliste lui demande si cette victoire peut lui donner envie de prolonger sa carrière, Guilhem Guirado explique vouloir laisser la place aux jeunes. Extrait:
“Place aux jeunes maintenant ! J’ai donné tout ce que j’avais à donner, j’ai dit tout ce que j’avais à dire. J’ai essayé de transmettre, de laisser un héritage. J’ai fait mon job. 36 ans, c’est un bel âge. Et s’arrêter sur un sacre… Mon seul petit regret, c’est de ne pas avoir remporté le titre avec Toulon, mais le RCT m’a donné une coupe d’Europe. Donc je suis quand même gâté. Il est temps d’arrêter et de me consacrer à une autre vie.”