Le président de Montpellier, Mohed Altrad s’est confié suite à la victoire de son équipe en finale du Top 14.
Il rappelle dans un premier temps que le MHR est le plus jeune club du Top 14.
Il explique comment il a repris le club en 2011 alors qu’il était en grande difficulté financière. Extrait:
“C’est le plus jeune club de Top 14. Il est né en 1986. En 2011, toutes les collectivités m’avaient sollicité pour faire quelque chose pour ce club qui était en souffrance. J’ai tout fait sur le plan personnel, sur le plan matériel et sur le plan affectif. Aujourd’hui, ce Bouclier c’est un bien commun. J’ai sous-estimé les difficultés au départ car je n’ai jamais été par le rugby auparavant. Je découvrais et j’ai fait des erreurs comme tous les débutants. Mais l’histoire est belle. Nous avons été deux fois en finale et on gagne la troisième. On a été régulièrement dans les plays off et c’est une courbe remarquable pour un si jeune club.”
Il ne manque pas de défendre son manager Philippe Saint-André, un technicien qui a été critiqué et accablé après son passage raté à la tête de l’équipe de France, entre 2011 et 2015. Extrait:
“C’est le premier Bouclier pour Montpellier qui n’est pas une terre de rugby comme Perpignan, Carcassonne ou Clermont et j’en passe, lesquels ont un siècle et demi d’existence. Nous, nous avons 36 ans. Et j’ai appris que l’on ne pouvait pas gagner sans créer des histoires d’hommes. On les a ces histoires d’hommes aujourd’hui. Il y a cette histoire entre moi et Philippe Saint-André. En 2015, il était entraineur de l’équipe de France, on joue les Blacks en quart de finale de la Coupe du monde et on prend 63 à 13. C’était la honte ! On l’a accablé, on lui a marché dessus et on a tout dit sur cet homme là. Mais quand on échoue, on n’échoue jamais tout seul. On échoue avec les autres. Il s’agit d’un sport collectif et de haut niveau. Mais c’était une histoire d’hommes.
Dans la foulée, Mohed Altrad rappelle que le talonneur Australien Paenga Amosa ramassait les poubelles dans son pays il y a encore cinq ans tandis que le deuxième ligne Bastien Chalureau a fait de la prison et a failli se faire amputer d’une jambe. Extrait:
“Notre talonneur Australien Amosa qui ramassait encore les poubelles dans son pays, il y a cinq ans. Bastien Chalureau a échappé de justesse d’une amputation de l’une de ses jambes. Il a fait de la prison. Il a tout fait ! Vous voyez, aujourd’hui, il est champion de France.”
Mohed Altrad espère désormais que le MHR sera capable de connaitre d’autres succès. Extrait:
“Il manquait ce bout de bois. J’ai découvert que les joueurs étaient à la plage en train de faire du surf avec le Bouclier, je ne savais pas où il était ! Aujourd’hui, c’est une reconnaissance, nous ne gagnons pas le Bouclier si facilement. Mais ce n’est pas terminé. Si vous gagnez ce trophée une fois, on va dire qu’on a eu beaucoup de chances car Castres n’a pas fait son match et est passé à côté. Mais si Castres est passé à côté, c’est peut-être à cause de l’adversaire. Donc il faut en gagner un autre et encore un autre. C’est la volonté qui m’anime.”