Le demi-de-mêlée du XV de France, Maxime Lucu s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer sa carrière de rugbyman.
Ce-dernier a notamment parlé de sa relation avec l’ouvreur Matthieu Jalibert avec qui il a été aligné contre le Japon ce samedi matin.
Et Maxime Lucu ne le cache pas : s’ils s’apprécient énormément, ils ne cessent de s’engueuler sur le terrain, du côté de Bordeaux.
Le demi-de-mêlée explique les raisons de ces engueulades. Extrait:
“On se chamaille pas mal (rire). On évolue en club ensemble donc on a cette proximité. C’est un super mec, on s’entend trop bien. Quand je suis arrivé à Bordeaux, c’est un des mecs qui m’a accueilli et intégré. C’est un jeune talentueux, mais qui est jeune encore dans sa tête. Même s’il est formaté pour le haut niveau, il faut le recadrer un peu (il sourit).
Il m’énerve plein de fois, mais c’est une amitié très forte qui nous lie, pas tout le temps rose, mais sincère. Je m’engueule tout le temps à Bordeaux avec lui parce qu’il y a des ballons de transitions qu’il a envie de jouer, c’est un joueur d’instinct, mais dans le rugby d’aujourd’hui et au très haut niveau, les mecs le connaissent et il faut le tempérer. Donc parfois, on se prend le chou, c’est électrique, notamment aux entraînements. On se branche beaucoup, même en chambre qu’on partage ici en tournée. C’est aussi le sel d’une relation.
Et puis c’est quelqu’un d’hyper intelligent, donc même si tu lui fais des critiques, ça le fera chier sur le moment, mais il les accepte. Mais je lui dis : “Je ne te lâcherai pas parce que tu en as besoin.” Et lui ne se gêne pas dans l’autre sens.”
Mais Maxime Lucu l’affirme : c’est justement ce genre de relations que doivent avoir un demi-de-mêlée et un ouvreur pour performer ensemble. Extrait:
“C’est une relation que doivent avoir un 9 et un 10. Si vous avez deux muets, vous n’y arriverez jamais, même avec deux purs talents. On a besoin de complicité, de vivre des choses, de connaître le mec avec qui tu joues. Matthieu n’est pas un mec qui va poser le jeu, il va mettre de la dynamite partout, et quand tu es 9, il faut s’adapter à lui. Si tu as un demi de mêlée qui ne lui file pas un ballon, déjà il va se frustrer. C’est un mec qui doit toucher 15 à 20 ballons pour mettre l’équipe dans l’avancée sinon il s’efface et ne prend pas de plaisir. Or, si Matthieu ne prend pas de plaisir, l’équipe joue mal.”