Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, Claude Atcher, le dirigeant du Groupement d’intérêt public (GIP) qui gère l’organisation de la Coupe du monde de rugby 2023 en France se défend après l’enquête de L’Equipe mettant en lumière le malaise social au sein de ses équipes.
Fin juin, le quotidien sportif L’Equipe avait publié un article où des employés du comité d’organisation, anciens et actuels, dénonçait sous couvert d’anonymat le “management par la terreur” mis en place par Atcher et sa cheffe de cabinet au sein du Groupement d’intérêt public (GIP) France-2023.
Les témoignages évoquaient également des démissions en cascades et des crises d’anxiété. La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avait dans la foulée saisi l’Inspection du Travail.
Lors d’un entretien accordé au Journal Du Dimanche, Claude Atcher a indiqué qu’il n’y avait jamais eu d’alertes sur le climat social au sein de l’instance. Extrait:
« Quand on fait une analyse en interne, on n’a pas l’impression de vivre dans un tel environnement. Ça ne signifie pas qu’il faut occulter le problème. Peut-être qu’on a loupé quelque chose malgré nos dispositifs, mais il n’y a jamais eu d’alertes sur les sujets posés dans l’article.
Qu’on ait décrit un malaise social de ce niveau m’a interpellé et amené à prendre des mesures. Avec mes équipes, on a immédiatement établi un plan en cinq points.
Nous avons mis en place un dispositif d’écoute permanent qui permette aux salariés de s’exprimer anonymement afin qu’ils bénéficient d’un accompagnement adapté ou encore une formation de tous les managers, moi y compris, dès la fin août. »
Pour conclure, Claude Atcher a évoqué un décalage intergénérationnel pour évoquer son style de management. Extrait:
« Il y a peut-être cette différence de culture avec mon management paternaliste. Je suis capable de dire en face à quelqu’un que son travail n’est pas bon. Systématiquement, j’ajoute : attention, ce n’est pas ta personne qui est visée. »
Par ailleurs, Claude Atcher a répondu aux attaques concernant ses notes de frais de VTC qui sont ahurissantes selon L’équipe.
Il effectue une mise au point. Extrait:
« Le GIP a fait un appel d’offres il y a deux ans pour une agence de voyages. Cette société a fait appel à une entreprise de VTC pour organiser les transferts au sein du GIP. Dont les miens, dans le cadre professionnel. La totalité est loin de faire 100. 000 euros sur quatre ans. »