Il y a quelques jours, le demi-de-mêlée du Stade-Toulousain, Alexi Balès a annoncé la fin de sa carrière sportive un an avant le terme de son contrat avec le club de la Ville Rose.
Via les réseaux sociaux, ce-dernier avait notamment indiqué avoir mal vécu cette dernière saison avec Toulouse où son temps de jeu avait totalement fondu.
Ce n’est pas tout.
Lors d’un entretien accordé à Actu Rugby, Alexi Balès évoque également le problème des commotions cérébrales.
Il l’affirme : les commotions cérébrales représentent un critère qui l’a poussé à raccrocher les crampons plus rapidement que prévu. Extrait:
« Physiquement, je me sens encore bien, même si j’ai subi une grosse opération à l’épaule la saison dernière. Le seul truc qui m’a freiné, ce sont les commotions cérébrales. Depuis un certain temps, je jouais beaucoup moins à Toulouse, donc je n’en ai pas trop fait. Mais j’ai quand même subi de nombreuses commotions durant ma carrière et au final, je le ressens dans ma vie quotidienne.
Souvent, ma femme m’interpelle et me dit : “Ça va ? Tu es avec nous là ou pas ?”, car j’ai parfois quelques absences.
J’ai eu une vraie prise de conscience, car je ne voulais pas me retrouver dans 5 ans avec la maladie d’Alzheimer (…) Je me suis dit qu’il était temps d’arrêter tant que j’étais en bonne santé et que j’avais encore toute ma tête pour profiter de mon enfant et de ma famille. Cela a été un critère qui m’a poussé à raccrocher les crampons, avant que ce ne soit trop tard. »
Il précise avoir pris sa décision assez tôt. Extrait:
« Je l’ai prise assez tôt. Pour moi, c’était très clair. Quand j’ai débarqué au Stade Toulousain en 2020, je venais d’être trentenaire donc je savais que le rugby de haut niveau n’allait pas durer éternellement. Je m’étais dit que si je gagnais un titre avec Toulouse, j’aurais bouclé ma carrière et vécu des moments magiques.
Il me manquait juste un trophée, remporté en 2021, avec ce doublé fabuleux Top 14/Coupe d’Europe. Je voulais aller au bout de mon contrat avec le Stade Toulousain (2023), mais ça s’est arrêté un an plus tôt que prévu. »
Sur le plan sportif, il ne se voyait pas non plus enchaîner une nouvelle saison sans temps de jeu. Extrait:
« C’est sûr que cette décision a étonné énormément de monde, même autour de moi. Même si mes proches étaient au courant, beaucoup de personnes étaient surprises que j’arrête déjà, puisque j’étais sous contrat jusqu’en juin 2023 avec Toulouse. Je savais qu’après mon aventure avec le Stade Toulousain, ce serait fini. Sauf que la saison dernière, j’ai joué 2 matchs et demi (11 en Top 14 et 1 en Champions Cup, NDLR), avec 6 derniers mois où je n’ai pas du tout joué. J’ai longuement discuté avec le président Didier Lacroix et Jérôme Cazalbou (manager du haut niveau) et j’ai compris que la saison 2022-2023 serait encore compliquée pour moi, car le staff compte plus sur les jeunes, notamment Paul Graou (25 ans) qui arrive d’Agen.
Je ne me voyais pas refaire une saison blanche. Cela n’aurait pas été simple pour moi et pour l’équipe, car quand tu t’entraînes dur et que tu ne joues pas le week-end, à un moment, tu exploses et ça peut rejaillir sur le groupe. »
Questionné sur son avenir, Alexi Balès explique qu’il ne jouera plus jamais au rugby. Extrait:
« En tant que joueur, certainement pas ! Même si j’ai l’habitude de ne jamais dire jamais, je suis vraiment décidé à raccrocher les crampons. Après, c’est sûr que cela va être difficile de sortir du monde de rugby, car je n’ai connu que ça depuis l’âge de 5 ans et que ma famille y baigne aussi dedans. Je donnerais peut-être un coup de main sur des entraînements spécifiques comme les skills (technique individuelle), mais plutôt auprès d’équipes de jeunes, aux alentours d’Agen ou au centre de formation du SUA.
J’ai un fils de 2 ans qui devrait faire du rugby plus tard, vu son tempérament, donc je pense que je serai pas loin de lui. Et je vais également devenir consultant pour une radio locale, 47 FM, donc je resterai proche du monde du rugby, mais en dehors des terrains. »