Malgré de gros moyens financiers, le Stade-Français Paris déçoit un peu plus chaque saison.
Le club de la Capitale a terminé à une triste 11ème place lors de cette saison 2021 / 2022, bien loin du top 6.
Bien sur, les dirigeants Parisiens attendent beaucoup mieux de la part de leurs joueurs et visent clairement une qualification pour les phases finales du Top 14.
Lors d’un entretien accordé au journal L’Équipe, le Directeur Général du Stade-Français Paris, Thomas Lombard a détaillé le recrutement effectué par Paris.
Cet été, plusieurs joueurs de talent ont refusé de rejoindre Paris. On pense notamment à Pierre-Louis Barassi qui s’est engagé à Toulouse ou encore Cameron Woki qui a préféré rejoindre le Racing 92, sans oublier que le Fidjien Waisea Nayacalevu a quitté le groupe Parisien pour signer à Toulon.
Plus les saisons passent, moins le Stade-Français arrivent à recruter des joueurs de gros calibres.
Dans les colonnes de L’équipe, Thomas Lombard tente tant bien que mal de convaincre que le recrutement effectué par le club de la Capitale est satisfaisant. Extrait:
« Depuis le titre de champion de France en 2015, le Stade Français cherche son cycle. On tâtonne. Morgan Parra (Clermont) a notamment été recruté pour amener cette exigence au quotidien et la transmettre. Un grand leader forme d’autres leaders. Morgan est de cette trempe. Une très bonne équipe est composée d’autant de leaders qu’il y a de postes sur le terrain. Notre seconde priorité était de recruter des joueurs issus des filières de formation (JIFF). Cette réglementation nous a posé des problèmes les dernières saisons.
Nous avons signé des joueurs à fort potentiel comme Lucas Peyresblanques et Mathieu Hirigoyen (Biarritz), des joueurs de Pro D2 qui selon nous ont les moyens d’exister en Top 14 comme Stéphane Ahmed (Montauban), Nadir Megdoud (Rouen), Giorgi Tsutskiridze (Aurillac), Sione Tui (retour de prêt de Carcassonne) ou encore des joueurs revanchards comme Julien Ory et Théo Dachary (Toulon).
Enfin, comme je le disais en préambule, des joueurs d’expérience comme Parra, mais aussi Mickaël Ivaldi (Lyon) et Baptiste Pesenti (Racing). J’entends beaucoup que notre recrutement n’est pas clinquant. Mais le clinquant n’est pas gage de réussite. Les internationaux français sont très courtisés. Nous avons été sur Cameron Woki (qui a choisi le Racing) et Pierre-Louis Barassi (parti à Toulouse). Je ne pense pas que nous manquons d’attractivité. La vraie difficulté est que nous montrons des signes de fragilité dans la dimension collective, dans nos résultats.
À cause de ça, il est plus compliqué de recruter des top joueurs. Dans notre situation, nous avons besoin d’éléments susceptibles de disputer les 26 journées de Top 14 et non pas de joueurs en équipe nationale la moitié de la saison. Giovanni Habel-Kuffner (Pau), un joueur sous-coté, est dans ce profil. Nous faisons un gros travail sur notre centre de formation pour qu’on soit capables d’en sortir deux ou trois en mesure de matcher avec les pros chaque année. »