Le trois-quarts centre de Montpellier, Arthur Vincent s’est confié via L’équipe pour évoquer son retour à l’entraînement avec le MHR.
Et ce-dernier ne le cache pas : il n’est toujours pas redescendu de son petit nuage après le titre de champion de France remporté par son équipe, au mois de juin dernier. Extrait:
“Je suis toujours dans l’euphorie collective. Je mesure surtout le bonheur d’avoir gagné avec cette équipe. Au niveau du timing, de l’arrêt de carrière de certains comme Fufu et Guilhem Guirado ou du départ d’autres comme “la Paille” (Benoît Paillaugue à Toulon), on ne pouvait pas faire mieux ! Personnellement, il y a toujours un côté irréel. Je me suis blessé au genou en début de saison et j’avais quasiment tiré un trait sur cette saison.
J’ai du mal à mettre des mots. J’ai conscience d’avoir vécu des moments forts avec ce groupe et ce staff. Mais tout est déjà terminé. Il faut déjà basculer vers une nouvelle saison et de nouveaux objectifs. Je suis presque dans la nostalgie alors que nous avons gagné ce titre il y a moins de deux mois. C’est tellement fort, tellement éphémère, mais tellement bon !”
Gravement blessé à un genou en début de saison dernière, Arthur Vincent explique comment il a trouvé la force de revenir à la compétition à temps pour les phases finales et soulever le Bouclier de Brennus. Extrait:
“C’est vrai qu’après l’opération, j’ai préféré voir le pire. Ensuite, j’ai laissé une porte ouverte. En voyant mes coéquipiers jouer, j’ai été tiré vers le haut. C’était compliqué, mais ça me donnait aussi envie de revenir. J’ai été stimulé ! Je ne me souviens pas exactement du déclic. Mais je sais que durant la deuxième partie de saison, j’ai commencé à me dire : ça va devenir très compliqué à vivre si je ne retrouve pas le groupe, si je ne participe pas à la fin d’aventure. Mentalement, ça me pesait. Au-delà de rejouer, je voulais me réentraîner, revivre au quotidien avec eux. Disputer la phase finale a été la cerise sur le gâteau. Si je n’avais pas retrouvé le groupe, j’aurais eu du mal à le digérer, à l’accepter.”
Capable d’évoluer aussi bien à l’aile qu’au centre, Arthur Vincent ne cache pas que son poste préféré reste le centre. Extrait:
“Le poste où je m’épanoui le plus et où je pense pouvoir apporter le plus à l’équipe est celui de trois-quarts centre. En début de saison, j’avais effectué quelques piges à l’aile. Je ne l’avais pas forcément bien géré mentalement. Là, je le prends comme un nouveau challenge, voir si j’en suis capable. Quoi qu’il arrive, cette polyvalence va me servir. Je préfère être centre car j’aime être proche du jeu. Mais à l’aile, tu es plus exposé en attaque. J’ai envie de développer cette qualité de finisseur, d’être décisif.”
Blessé, Arthur Vincent a manqué le dernier Tournoi des Six-Nations. Et ce-dernier l’affirme : les absents ont toujours tort.
Il espère désormais rapidement renouer avec le groupe France, à l’approche de la Coupe du monde. Extrait:
« J’étais blessé, les absents ont toujours tort, estime le centre de Montpellier. J’étais très heureux que l’équipe de France réussisse le Grand Chelem, mais personnellement, ç’a été un moment compliqué à vivre. Il y a forcément de la frustration. Mais j’ai relativisé. Heureusement, le MHR a soulevé le Brennus et j’ai participé à la fête.
La donne est simple, pour postuler, être à nouveau sélectionné, je dois performer. L’équipe de France me fait toujours rêver ! »