Le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer cette nouvelle saison 2022 / 2023.
Ce-dernier avoue avoir vécu la pire fin de saison depuis qu’il est arrivé à la tête de l’UBB, en 2007. Extrait:
“La fin de saison dernière a été la pire fin de saison à vivre depuis que je suis à la présidence du club (2007). Je n’avais pas envie de parler. Il faut remettre notre élimination dans son contexte. Elle arrive après l’année 2020 où la saison est arrêtée en raison du Covid alors que nous sommes en tête du Top 14 et après la saison dernière où nous tombons face au Stade Toulousain dans une rencontre qui ne se joue à rien (24-21).
Mais également après une fin de saison gâchée par des tensions en interne. Au regard de notre tableau, demi-finale contre Montpellier et finale contre Castres, deux équipes contre qui nous n’avions plus perdu depuis trois ans, la possibilité de remporter le titre était réelle. J’ai pris une baffe énorme ! J’ai eu du mal à m’en remettre.”
Il a mis beaucoup de temps pour digérer cette fin de saison en queue de poisson. Extrait:
“Il m’a fallu du temps. Un gros mois, jusqu’à fin juillet. Les vacances ont fait du bien. Je me suis posé beaucoup de questions. Mais quand tu prends des responsabilités, la présidence d’un club, tu sais que tu vas passer par des moments comme ceux-là. J’ai digéré et je suis reparti au combat. Disons que j’ai fait une commotion cérébrale assez sérieuse !
Les trois années que nous venons de vivre, je ne suis pas certain de les revivre tout de suite. On se sent en échec et il y a la peur de ne plus y parvenir. Mais au fond de moi, je suis certain que le train repassera. Mais priorité reste que l’UBB soit en mesure de se qualifier chaque année. Si c’est le cas, le Brennus arrivera automatiquement.”
Il confirme que de grosses tensions avaient éclaté en fin de saison dernière. Extrait:
“Le débat n’est pas là. Le gâchis vient du fait qu’en janvier tu es leader, tout se passe bien. Puis on se pourrit le truc jusqu’à s’engueuler en interne sur la fin de saison. On s’est fourvoyé. Nous n’avons pas pris la mesure de ce qui nous est arrivé.”
Surtout, il regrette que toutes ces tensions aient été étalées sur la place publique. Extrait:
“Tu le vois venir car les défaites s’enchaînent, mais personne n’a tiré la sonnette d’alarme. La tension a été progressive. C’est pour cette raison qu’après la défaite à Perpignan, synonyme de troisième place, tout a explosé. Le drame est que tout a été exposé dans les médias. Des soucis, il y en a dans tous les clubs. Si tu les étales sur la place publique, ça n’arrange pas les choses. C’est ce qui s’est passé. Heureusement qu’on avait un gros matelas. Il faut savoir reconnaître que le club a traversé un conflit. Il n’y a pas eu de rupture contrairement à ce que certains ont laissé entendre. Personnellement, je ne suis jamais intervenu. J’ai d’ailleurs tenu une petite réunion mardi en fin de matinée avec le staff et les joueurs afin de clôturer définitivement cet épisode. On part sur une nouvelle saison.”