Ce lundi nous apprenions que le trois-quarts centre international Français Virimi Vakatawa est contraint de mettre un terme à sa carrière en raison d’un problème médical.
En effet, le Francilien souffre d’une anomalie cardiaque et la Commission de discipline de la Ligue Nationale de Rugby a décidé de lui interdire la pratique du rugby pour éviter tout risque.
Présent en conférence de presse ce mardi midi, le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié a exprimé sa peine et son émotion. Extrait:
« Je suis assez ému. C’est un moment particulier. Virimi aura porté ses trois derniers maillots avec l’équipe de France au Japon et les Barbarians britanniques. Je l’ai appris hier quand Virimi m’a appelé. Ça touche l’équipe de France. Virimi a fait rêver l’équipe de France. Il a été un joueur clé de notre aventure. Il a été formidable. Peut-être que c’est un exemple – parce que c’est un exemple ce qu’il vit – pour nos enfants, afin de leur leur dire de profiter, comme si c’était le dernier match.
Il a assumé son rôle de grand joueur avec un beaucoup de finesse. Il a été un des meilleurs joueurs du monde en 2020 et 2021. Personne ne pourra lui enlever. Ce n’est pas tout : il a toujours été à la hauteur dans les moments difficiles comme dans les bons moments. Il suffit de regarder les images des matches, et quand on le voit jouer, on comprend le joueur qu’il a été. J’ai pensé au moment, au mois de novembre, où on sera réuni, et où je penserai à lui… »
Très ému également, le président Jacky Lorenzetti explique avoir presque perdu un fils. Extrait:
« C’est un effondrement collectif. J’ai perdu presque un fils, un excellent joueur. On a surtout tous compris que la vie pouvait basculer très rapidement. Il y a quelques années, nous avions connu un décès au club (William Ebongué, jeune joueur retrouvé mort dans sa chambre du centre d’entraînement). Mais, comme dans la vie de tous les jours, il y a un lendemain. Et le club n’abandonnera pas Virimi. Comme disent les américains : The show must go on. »
C’est le manager Laurent Travers qui conclut. Extrait:
« Le plus dur, c’est la durée pendant laquelle on a été obligé d’attendre. Le plus dur a été de l’annoncer à Virimi, puis à l’ensemble du groupe. On connait son importance au sein du groupe, du Racing 92 et du rugby français. Virimi est toujours là et va désormais être présent sur les bords de terrain. Il va falloir que Virimi se construise différemment, avec le rugby, mais différemment. On a pas mal échangé avec lui, et son but est de rester en France. Il veut pouvoir transmettre avec la Racing 92. »