L’arbitre Pierre Brousset dirigeait le match de la première journée du Top 14 entre le Racing 92 et le Castres Olympique, samedi dernier à Paris La Défense Arena.
Ce-dernier a effectué un petit raté lors de cette rencontre.
Après avoir accordé une pénalité en faveur du Racing 92, ce-dernier est revenu à un en-avant Francilien grâce à un arbitrage vidéo.
Problème : cet arbitrage vidéo n’était pas possible car hors protocole.
Et pour cause, l’arbitrage vidéo pour un en-avant n’est possible que lors d’une situation d’essai et non pas dans le jeu courant.
Malgré tout, Pierre Brousset a décidé d’annuler la pénalité en faveur du Racing 92 et de revenir à l’en-avant effectué par les Franciliens.
Interrogé via Midi Olympique, le principal concerné a expliqué sa décision qui ne respecte finalement pas le protocole. Extrait:
“En théorie, le protocole vidéo permet de revenir jusqu’à trois temps de jeu préalables sur les situations d’essai (c’est d’ailleurs dans ce cadre qu’un essai néo-zélandais a été refusé face à l’Argentine samedi matin) et sur l’intégralité d’une action en ce qui concerne un éventuel jeu déloyal. En ce qui concerne la situation du match Racing 92 – Castres, on n’est pas à proprement parler dans le respect du protocole, mais dans un travail officieux pour prendre la bonne décision à un moment-clé du match, quitte à le détourner un petit peu.
En clair, après une situation de contre d’un botteur castrais, je ne perçois pas un en-avant d’un joueur de Racing à la réception du ballon et, dans la foulée, j’accorde une pénalité stratégiquement très importante en faveur du Racing à ce moment de la partie. Mais tout de suite, des joueurs du CO m’interpellent, tandis qu’un de mes juges de touche me dit qu’il y a probablement un en-avant. Je demande donc à l’arbitre vidéo de vérifier, et quand le ralenti est passé, j’ai vu que je n’avais plus qu’à admettre mon erreur, annuler la pénalité que je venais de siffler et revenir à l’en-avant du Racing.
C’était important de prendre la bonne décision pour qu’aucune équipe ne se sente lésée même si en théorie, le protocole ne le permet pas strictement. Ma « chance » a été que l’arrêt de jeu ait suivi quasi immédiatement l’en-avant. Ce qui aurait été embêtant, c’est que si l’action avait duré, je n’aurais probablement pas eu le loisir de revenir sur mon erreur.”