Le spécialiste de la touche du XV de France, Karim Ghezal s’est confié lors d’un entretien accordé à RMC Sport.
Ce-dernier a bien évidemment évoqué son avenir, lui qui verra son contrat arriver à terme avec la Fédération Française de Rugby en 2024.
L’ancien technicien du LOU Rugby explique ne pas encore avoir pris sa décision.
Pour l’heure, il se pose des questions concernant l’avenir. Extrait:
“Pour moi, les choses sont assez claires. Le timing est normal et logique. Ça fait trois ans que nous sommes ensemble et la Coupe du monde est dans un an. Il n’y a pas de souci sur le timing. J’ai pu échanger d’abord avec Fabien après le Tournoi des VI Nations. Nous sommes entièrement en phase sur le fait que c’est une mission sacrée, on l’a vu sur nos 27 premiers matchs. Il y a trois ans et demi lorsqu’il est venu me chercher, l’équipe de France était une évidence. On voulait redevenir une nation majeure, gagner des titres puis basculer sur la Coupe du monde. D’un point de vue plus collectif, c’était un peu moins clair puisque je ne savais pas avec qui on allait travailler et avec quels moyens. Puis c’est venu progressivement, avec la liste des 42, les autres membres du staff.
Au début, personnellement, c’était une évidence. Aujourd’hui, après 27 matchs, l’expérience accumulée ainsi que la discussion que j’ai eue avec Fabien, j’ai juste des questions sur le collectif: avec quelles personnes il se voit travailler? quel sera mon rôle? est-ce que la même méthodologie va évoluer? quels seront les moyens? et je ne parle pas de moyens financiers. Encore une fois, cette liste de 42 joueurs est très importante. Après, il y a aura une décision personnelle. L’équipe de France reste sacrée mais j’ai évoqué ces deux ou trois questions avec Fabien. Le cycle des choses fera qu’il pourra me répondre plus ou moins vite. L’équipe de France reste attractive. Je suis persuadé que beaucoup d’entraineurs sont intéressés. Tout comme on peut être sollicité de notre côté.”
Il précise être sollicité par plusieurs clubs Français mais également étrangers. Extrait:
“Je ne parlerai bien sûr que de mon cas personnel. Si j’ai eu la chance d’être sollicité par Fabien en avril 2019, c’est parce que j’ai d’abord bénéficié d’un travail collectif à Lyon des joueurs, du staff et du club, avec un maintien historique, deux demi-finales. Aujourd’hui, si je suis sollicité, c’est la même chose. Je bénéficie du travail collectif, des résultats de l’équipe de France et des moyens qui ont été mis. Oui aujourd’hui je suis sollicité en France et à l’étranger, pour des postes un peu différents dans le management, en étant numéro 1 ou numéro 1 bis.”
Une chose est sûre : il ne veut pas se mettre de pression concernant son avenir. Extrait:
“Non, je ne suis pas pressé à la minute. Quand on va rentrer dans la compétition, je ne vais pas penser à ça. On a discuté avec Fabien après le Tournoi, c’était un bon moment. On ne l’a pas fait durant la tournée puisque nous étions concentrés sur le sportif. Depuis, j’ai été sollicité. On y réfléchit, peut-être que lui aussi y réfléchit de son côté. Quand on va de nouveau entrer dans la compétition, on sera focalisé sur l’Australie, l’Afrique du Sud et le Japon. On doit rester focus. Je ne suis pas forcément pressé d’avoir des réponses. Peut-être que Fabien ne les a pas. Il m’a dit qu’il voulait garder le staff, je lui ai dit “ok, nous sommes en phase, et je ne suis pas pressé”. Ce n’est pas une forme de stress. Ça ne me prend pas du tout la tête.”
Pour conclure, Karim Ghezal explique comment chacun des membres du staff de l’équipe de France va prendre sa décision. Extrait:
“Chacun a ses questions personnelles, des choix de vie. Nous n’avons pas le même âge, les mêmes expériences. J’ai 41 ans, je suis le plus jeune (Labit a 54 ans, Servat 44). Nous avons des choix personnels à faire. Aujourd’hui, le staff tourne bien et nous ne sommes pas dans des secteurs cloisonnés. Depuis trois ans, Fabien nous laisse déverser nos compétences, nos caractères et nos façons d’être. Nous sommes tous différents et Fabien m’a laissé grandir à grande vitesse. Quand je vais dans club, je parle à un trois-quarts comme je le fais avec un avant. Je travaille l’attaque avec Laurent, la défense avec Shaun (Edwards), les temps de jeu, l’arbitrage, etc.. Je remercie Fabien pour cela. Quand cet été au Japon il nous manquait certaines personnes du staff (Labit et Edwards avaient le Covid et seul Labit a pu les rejoindre), j’ai pu mener des entrainements. Chacun maitrise les domaines des autres. Et chacun participe à la composition des équipes. Ça nous permet de grandir, d’amener de nouvelles idées et d’enrichir notre expérience collective.”