Le trois-quarts centre Clermontois Wesley Fofana a mis un terme à sa carrière au mois de juin dernier.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, ce-dernier a expliqué avoir un énorme respect pour son ancien entraîneur Vern Cotter.
Il explique que le technicien Néo-Zélandais a toujours cru en lui malgré toutes les conneries qu’il faisait.
Wesley Fofana raconte d’ailleurs le sale gosse qu’il a été. Extrait:
“S’il fallait en retenir un, je dirais Vern Cotter. Il est particulier et peut faire peur, quand on ne le connaît pas. Mais pour moi, il a une place à part, spéciale. Tout le monde sait que j’étais plus proche de Franck Azéma mais Vern m’a lancé et m’a fait confiance, à une époque où j’étais un sale gosse.
Je le trouvais hyper-sévère mais avec le recul, j’ai compris qu’il avait surtout été hyper-patient avec moi. Il a cru en moi quand je faisais des conneries. Je ratais des entraînements, j’étais systématiquement en retard aux séances de musculation, je ne venais pas les lundis. Quand il m’engueulait, je lui répondais avec une attitude assez détachée, même arrogante. Malgré tout ça, il a persévéré avec moi. C’est quelqu’un de spécial. Dès que je peux, je leur rends hommage, à lui et à tous ses staffs successifs.”
Il l’affirme haut et fort : le rugby, il ne souhaitait pas en faire sa vie. C’était davantage une contrainte que du plaisir. Extrait:
“Le rugby, je n’avais pas envie d’en faire ma vie. Pour moi, c’était une contrainte. Gamin, tout ce que je voulais c’était faire du sport et être avec les copains. S’ils étaient au basket, j’allais au basket. Au foot, j’allais au foot. Quand ils sont allés au rugby, je les ai suivis. J’avais des qualités naturelles, des facilités en sport donc j’arrivais à m’éclater partout. Et au collège, la seule section sport, c’était le rugby. On est donc allés au rugby. L’entraîneur, Serge Collinet, m’a poussé à venir et ne m’a plus lâché. Voilà comment j’ai débuté.
Je ne suis pas comme Morgan Parra, qui a tout fait et depuis tout petit pour vivre cette vie de rugbyman pro. Moi, le rugby m’est tombé dessus à 14 ans, avec mes copains. À 18 ans, j’arrivais à Clermont. Je me suis retrouvé seul dans cet appartement. Il n’y avait plus les copains et je me suis demandé ce que je foutais là. Ma réaction a été celle-là : la rébellion. Un côté petit con. Les copains que je m’étais faits étaient en Espoirs. Alors, ça ne me plaisait de m’entraîner avec les pros. J’y mettais clairement de la mauvaise volonté.”