Trois ans de prison, dont un ferme, ont été requis par le Parquet national financier contre Bernard Laporte et Mohed Altrad ce mardi. Le président de la Fédération français de rugby (FFR) et celui du MHR sont jugés depuis le 7 septembre dans le cadre des soupçons d’un “pacte de corruption” noué en 2017.
C’est une affaire financière qui secoue les piliers du rubgy tricolore depuis cinq ans. Trois ans de prison, dont une année ferme, ont été requis contre Bernard Laporte et Mohed Altrad, annonce ce mardi l’AFP. Le président de la Fédération français de rugby (FFR) et celui du MHR sont jugés depuis près de deux semaines devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Les deux dirigeants sont soupçonnés d’avoir noué ensemble un “pacte de corruption” en 2017.
Selon les procureurs du Parquet national financier (PNF) François-Xavier Dulin et Céline Guillet, l’homme fort de l’ovalie aurait, en contrepartie du versement de 180 000 euros en mars 2017, rendu une série d’arbitrages favorables au groupe Altrad. L’accusation a également appelé le tribunal correctionnel à interdire, pendant deux ans, à Laporte d’exercer toute fonction dans le rugby et à Altrad de gérer une société commerciale.
Après quatre ans d’enquête et deux semaines de procès, l’affaire Bernard Laporte – Mohed Altrad a connu ce mardi son pic avec le réquisitoire du procureur François-Xavier Dulin. Celui-ci, bien connu pour avoir plaidé trois heures durant la sombre affaire des sondages, ayant abouti à la condamnation à huit mois de prison ferme de Claude Guéant, a requis trois ans de prison dont deux avec sursis assortis d’une amende de 50 000 euros à l’encontre de Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby.
Pour Mohed Altrad, président de Montpellier et sponsor maillot de l’équipe de France, le réquisitoire est sensiblement identique : trois ans de prison, dont un ferme, 200 000 euros d’amende, deux ans d’interdiction de gérer une société commerciale et deux ans d’exercer toute fonction même bénévole en lien avec le rugby.