L’information est signée Midi Libre –
Deux rugbymen du club de Montpellier sont poursuivis en correctionnelle pour violences aggravées.
L’affaire remonte au 28 juin dernier. Plusieurs membres de l’équipe première du MHR fêtent le titre de champion de France remporté par le club de Montpellier. Ces-dernier sont réunis à l’Australian Bar.
Au cours de la soirée, un incident s’est produit entre un client de ce bar et le centre Montpelliérain Pierre Lucas.
Alors que la soirée touchait à sa fin, une dispute éclate entre ce client et Pierre Lucas. Le client accuse le joueur du MHR d’avoir agrippé sa femme par le bras pour l’attirer vers lui.
Particulièrement énervé par ce geste, il aurait alors asséné plusieurs coups au visage du joueur selon le témoignage de ce dernier. Pour sa part, le client indique avoir donné seulement deux claques.
De son côté, Pierre Lucas n’aurait pas riposté. En revanche, un membre du staff de Montpellier aurait tenté de plaquer le client. Un vigile serait alors intervenu pour calmer tout le monde.
Une fois dehors, la scène se serait poursuivie. Le client énervé aurait alors enlevé son t-shirt pour en découdre. Devant cet individu, les deux Montpelliérains Thomas Darmon et Enzo Forletta auraient répliqué. Des coups de poing auraient été échangés puis des coups de pied au visage de la victime.
Un vigile qui a tenté d’intervenir pour séparer les parties a reçu un coup violent à la tête. Il souffre d’une fracture du nez.
C’est Thomas Darmon qui aurait asséné ce coup de tête. Le joueur, de son côté, nie totalement.
Le client s’est confié sur cette altercation. Extrait:
“On était avec ma femme et un couple d’amis, on dansait ensemble. Et Pierre Lucas est venu par derrière en attrapant ma femme par le bras et l’a tirée vers lui. Elle a enlevé son bras, s’est mise derrière moi. Je lui ai dit gentiment que c’était ma compagne et qu’il pourrait éviter. Il s’est penché vers moi et m’a dit « oui mais elle est bonne », tout en passant son bras derrière moi pour l’attraper de nouveau. Je lui ai mis deux claques.
Son collègue m’a attrapé une jambe et le torse et m’a poussé, il essayait de me projeter au sol mais je reculais sur une jambe. J’ai réussi à le maîtriser et le videur est arrivé et m’a demandé de le lâcher. Puis, il m’a fait sortir, m’a pris à part pour que je lui explique ce qui s’était passé. On a discuté entre 5 et 10 minutes dehors sur le côté droit de la boîte.
On est revenus devant la boîte et là j’ai vu une personne arriver en criant, puis deux, puis trois. Le videur a essayé de temporiser en se mettant entre moi et eux. En quelques secondes, il a pris un violent coup de poing au visage. Le videur s’est décalé et les trois se sont retrouvés face à moi. Je me suis senti menacé. J’ai essayé de me défendre. J’ai frappé. Il y a eu des échanges de coups. Ils m’ont frappé à quatre de partout, beaucoup à la tête. J’ai chuté et quand j’ai essayé de me relever j’ai pris un violent coup de pied au visage qui m’a fracturé la mâchoire.”
Le client a été victime d’une fracture de la mâchoire.
Enzo Forletta et Thomas Darmon ont été placés en garde à vue avant d’être relâchés. Ils font l’objet d’une convocation en justice pour répondre de violences délictuelles. Le client devra répondre lui aussi de violences.
Thomas Darmon et Enzo Forletta sont convoqués devant le tribunal correctionnel le 13 février prochain pour violences aggravées sur le client de la boîte et sur le vigile (pour Thomas Darmon).
Ce mardi soir, le club de Montpellier a apporté son soutien à ses deux joueurs. Extrait:
“Le Montpellier Hérault Rugby réagit aux événements relatés dans la presse concernant le placement en garde à vue de trois membres de son effectif professionnel le mercredi 21 septembre dernier.
Cette garde à vue, qui a pris fin plus tard dans la journée, donne suite à l’agression dont l’un des joueurs a été victime cet été dans un établissement de nuit montpelliérain et dont les circonstances restent à éclaircir.
Le Montpellier Hérault Rugby se tient aux côtés de ses joueurs, qui ont toujours témoigné d’un comportement exemplaire sur le terrain comme en dehors et n’ajoutera aucun commentaire dans l’attente du jugement.”
Affaire à suivre…
