L’Union Bordeaux-Bègles effectue un début de saison plutôt poussif avec trois défaites pour seulement une victoire en quatre journées.
Lors d’un entretien accordé au journal Sud-Ouest ce mardi, le technicien de l’UBB, Christophe Urios a fait le point sur ces quatre premières journées.
Il ne le cache pas : son équipe est en retard depuis le début de la saison. Extrait:
“On est en retard depuis le début. Même si on le comble, il y a des moments où on déraille. On n’arrive pas à accrocher la première période à Montpellier (29-19) et on domine tellement la seconde qu’on se demande comment on n’arrive pas à prendre des points. À Bayonne (20-15), on déraille pendant 10 minutes, de la 34e à la 44e, alors qu’on était plutôt bien dans le match. On est dans une situation inconfortable, ça crée une période de pression, de tension, qui fait qu’on n’arrive pas à trouver notre rythme de croisière. Mais le haut niveau, c’est être à l’aise avec l’inconfort.”
Il est conscient que son équipe est en retard comptablement. Extrait:
“On sait qu’on est en retard sur le plan comptable. Le travail consiste à redonner confiance aux mecs, à valider ce qui marche bien, à mettre l’accent sur ce qui ne marche pas bien, impliquer davantage les joueurs… Cette semaine, ce sont les joueurs qui préparent le match. Après Bayonne, on aurait pu se dire qu’il faut encore serrer les boulons, mais je trouve que c’est bien de le faire comme ça. Quand on est à la maison, tant qu’on est en négatif, on sait que chaque match est un rendez-vous important. Sur les matchs à l’extérieur, il faut aller chercher un déclic. Il faut jouer énormément sur la confiance. Il ne s’agit pas de vendre du vent aux joueurs, on est lucides. Mais on est à 2 points de la 6e place, à une victoire de la 4e… Il n’y a pas le feu au lac, même si ce n’est pas ce qu’on voulait faire.”
Il reste néanmoins très optimiste pour la suite. Extrait:
“Ce qui me rend optimiste, c’est qu’on a un groupe avec une bien meilleure qualité humaine. Cette année, l’état d’esprit est meilleur, les joueurs sont apprenants. En fin de saison dernière, ils n’écoutaient pas mais depuis le début de saison, ils sont top. Physiquement, on est aussi plus costauds. Et dans notre rugby, on a beaucoup plus d’options. Après, il faut mettre tout ça dans l’ordre. Mais aujourd’hui, on n’y arrive pas. Après, avec le même match et un peu plus de réussite face à Toulouse (25-26), si on avait gagné, on serait 4e aujourd’hui et personne ne nous casserait les bonbons. Je sais où on en est et je sais surtout la marge de progression qu’on a. Aujourd’hui, nous ne sommes qu’à 75 %.”