Récemment, le talonneur de l’Union Bordeaux-Bègles, Clément Maynadier a pesté contre certains journalistes et médias qui – selon lui – ne cessaient d’écrire des bêtises et se faisaient un malin plaisir à inventer des histoires.
Voici les déclarations de Clément Maynadier qui visaient la presse :
« On n’est qu’au début du championnat, après la 2e journée, si on commence à se mettre la rate au court-bouillon maintenant, on va se faire chier les 24 journées qu’il reste. Arrêtez un peu d’écrire qu’on est danger. L’année dernière, Toulon a vécu un début de saison compliqué et à la fin, ils jouaient les 6. Castres n’était pas bien sur la première partie du championnat et ils finissent 1er. Ça me gonfle car vous ne nous aidez pas. Je ne vous demande pas de mentir mais je vous demande d’être des journalistes de club (sic).
Quand on perd…voilà, quand on gagne, ça ne va pas non plus. Quand tu poses la question sur Matthieu Jalibert tête de turc du Top 14, ça n’a rien à foutre là… Si on veut faire du Gala et du Voici, abonnez-vous à Gala et à Voici. Nous on vient pour faire du rugby donc toutes vos polémiques à deux balles.,.. Non. C’est fini. On est bonnard avec vous, on vient et vous derrière vous nous saccagez. »
Dans son édition de lundi, le Midi Olympique n’a pas manqué de recadrer à sa manière le joueur Bordelais.
C’est le journal Marc Duzan qui s’est chargé d’écrire un édito sur le sujet.
A lire ci-dessous :
“Ne vous déplaise, M. Maynadier, et comme l’écrivit si bien Beaumarchais, « sans liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ». Et sans les recadrages du café du Commerce de la place des Quinconces, les coups de semonce du fromager du marché des Capucins ou le jugement des médias, le talonneur de l’Union Bordeaux-Bègles et certains de ses compatriotes pourraient très bien se complaire à terme dans une forme d’autosatisfaction qui ne servirait ni leurs intérêts personnels, ni ceux de leurs coachs.
Maynadier, rugbyman professionnel et international à huit reprises, n’est ni Charles III, ni Clint Eastwood. En devenant rugbyman professionnel, il a néanmoins accepté de basculer dans le domaine public et, de façon tacite, choisi d’embrasser les aspects de sa profession qui lui semblent aujourd’hui les plus désagréables, étant ici entendu qu’il est a priori moins pénible de répondre à une interview d’avant-match que de bâfrer du charbon dans le Nord Pas-de-Calais.
Au bout du bout, on dira donc à Clément Maynadier que si la marge de progression des journalistes qui l’entourent, lui et le reste du Top 14, est probablement considérable, le talonneur de l’UBB aurait aussi pu tomber sur plus mauvais camarades, notre corporation ayant par exemple eu l’élégance, parmi tant d’autres, de n’évoquer l’histoire de famille d’Alexandre Dumoulin qu’au jour où celui-ci voulut briser l’omerta quand, sauf erreur de notre part, la vie privée des rugbymen français et les jouissances diverses qu’on leur prête en troisième mi-temps, en Coupe du monde ou en tournée n’ont jusqu’ici jamais été l’objet central de nos publications… quand bien même tout se sache un jour, dans notre petit univers. « Voici ? » « Gala ? » Z’êtes sérieux, ou quoi ?”