Jonathan Danty s’est longuement confié à RMC Sport sur cette saison particulière de pré-Coupe du Monde. Il essaye de rester serein même s’il sait que les performances des joueur sont décortiquées par le staff des Bleus : “C’est toujours difficile… Moi c’est la première année que je suis potentiellement concerné pour jouer une Coupe du monde. Les saisons précédentes, j’en étais loin. Je le vis bien, c’est une source de motivation pour progresser. C’est excitant aussi parce qu’on sent que tous les week-ends, on est épié. Le staff de l’équipe de France a un œil sur tous les joueurs des Bleus. Les années Coupe du monde sont toujours plus difficiles. On joue autant de match mais avec une grosse compétition derrière. “
Il a avoué essayer de ne pas trop penser à la possibilité de se blesser : “Il y a toujours ce facteur mais il ne faut pas prendre ça en compte et surtout ne pas se poser de question. Il y a de la fatigue, des blessures, des clubs qui veulent profiter de leurs internationaux. Certains joueurs ne savent pas trop où donner de la tête. Le plus important c’est faire de bonnes performances en club, jouer le jeu à fond.”
Pour Danty, l’erreur à ne pas commettre serait d’essayer d’en faire trop pour se mettre en valeur et surjouer : “Pour certains joueurs peut-être, ils ont besoin de cette surmotivation mais moi je ne fonctionne pas comme ça. Pour être un très bon joueur, il faut jouer pour le collectif. Dans ma tête c’est plus amener mes qualités pour le groupe. Jouer sa carte perso c’est toujours bien mais ce n’est pas mon profil. Moi je ne traverse pas le terrain, mais j’essaie de faire tout ce qui peut mettre mon équipe dans le confort, trier les ballons et bien défendre. Je veux être une valeur sûre. Ronan (O’Gara) m’a dit : « Toi on n’a pas besoin que tu aies 10/10 sur un match mais 6/10 tous les week-ends.”
Et de conclure que cette médiatisation et ce nouveau statut en Bleu le pousse à s’améliorer en terme de régularité : “D’être bon tous les week-ends. J’ai eu plus de sélections en un an et demi que lors de mes 10 ans de carrière donc oui, le staff a un œil régulier sur mes performances. Ça me pousse à me tirer vers le haut pour ce soit bénéfique pour l’équipe.”