Ce samedi après-midi, l’USAP a pris une véritable claque sur la pelouse du Stade-Français Paris à l’occasion de la sixième journée du Top 14 (52-3).
Une véritable humiliation pour les Catalans qui n’ont pas du tout existé.
L’ancien deuxième ligne de Perpignan, Christophe Porcu n’a pas mâché ses mots lors d’un entretien accordé à L’Indépendant.
Il affirme notamment avoir vécu un cauchemar en regardant ce match.
Il explique avoir vu une équipe d’agneaux lors du match contre Paris. Extrait:
“Je ne sais pas comment expliquer cette défaillance collective. On peut toujours dire et penser que le groupe avait été remanié après les victoires sur Toulon et Castres, que les cadres avaient été mis au repos, mais l’équipe de départ, sur le papier, semblait tenir la route. Davantage en tout cas que celle vue à La Rochelle, où l’USAP avait fait l’impasse et aligné de jeunes joueurs qui s’y sont filés et fait bien meilleure figure que l’équipe vue à Paris samedi. À La Rochelle, on savait qu’on allait ramasser. Pas à Paris ! Quand tu es pris à l’impact, au contact, dans la discipline, en défense, dans les rucks, il ne te reste plus grand chose pour exister. La faillite en défense ? Les plaquages, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour les réussir, il faut avoir envie… Et je suis désolé, mais contre le Stade Français, je n’ai pas vu cette envie. Dans ce championnat-là, tu sais qu’aucun match ne te laissera de répit. Pas un week-end de repos. On savait qu’on allait jouer à Paris un véritable match de rugby, pas un match de beach-rugby !
Je constate une défaillance collective dans l’engagement. Je n’ai pas vu un plaquage offensif, pas un ruck gagnant. Les premiers contests sont venus de Lam Seilala, lorsqu’il est entré en jeu. Ça veut dire que lorsque tu laisses cinq cadres au repos, ton équipe n’est plus compétitive ? Alors on a pris des rafales, Mahu (Andrei, deuxième ligne) est sorti blessé d’entrée de jeu, Velarte Lucas, a pris un rouge très tôt. Un match cauchemar. D’autant plus difficile à avaler que tu sors de deux prestations abouties face à Toulon et Castres, où ton engagement les a poussés au non-match. À Paris, on a laissé le Stade Français mener le jeu à sa guise pour nous mettre cinquante points… Sans qu’on s’y file. J’avais l’impression de voir jouer une équipe de “xais” (agneaux) sur le terrain. Pas une séquence positive, pas une action aboutie. À ce rythme, la saison risque d’être longue. Ça va être chaud !”