Lors d’un entretien accordé à Sud-Ouest, l’ouvreur international Français Romain Ntamack a évoqué sa manière de jouer.
Il explique s’inspirer beaucoup d’autres ouvreurs internationaux. Extrait:
“Je m’inspire beaucoup des ouvreurs internationaux comme Johnny Sexton mais aussi Beauden Barrett. J’aime aussi regarder Marcus Smith, qui a un jeu différent, ou encore Dan Biggar. J’apprécie observer aussi ce qui se fait en rugby à XIII. Je m’en inspire, pas pour copier, mais pour tenter de nouvelles choses de temps en temps à l’entraînement et, parfois, en match. Des passes ou des courses un peu différentes avec des positions venues du XIII. En fait, on essaie de prendre un peu tout ce qui se fait ailleurs.
Ils sont sur la scène internationale depuis des années, ils ont plus de 100 sélections, ils ont plus de 30 ans tout en étant au top niveau. En France, c’est du jamais vu. C’est inspirant, même si c’est encore loin devant moi.
Des joueurs comme Dan Carter, Wilkinson ou même Matt Giteau avec l’Australie. Je me levais tôt le matin exprès pour les regarder. Lors du Super Rugby ou du Tri-Nations, je ne ratais pas un match. J’étais ébahi devant leurs prestations. Ils savaient tout faire : attaquer, plaquer, jouer au pied, traverser le terrain… Ils incarnaient le joueur de rugby dans toute sa splendeur.”
Il explique dans la foulée pourquoi il s’entend si bien avec Antoine Dupont sur les terrains. Extrait:
“C’est le résultat de la continuité. En club comme en équipe de France, c’est ce qui manquait aux charnières précédentes. Avant, dès qu’il y avait un mauvais match, on changeait l’un des deux ou carrément les deux. La confiance et les automatismes ne se créent pas comme ça. C’était compliqué d’en installer une dans ces conditions.
Depuis le début de son mandat, Fabien l’a bien compris. La charnière, comme l’ensemble de l’équipe, a très peu bougé : ça va plus vite aux rassemblements, on se connaît tous. Avec Antoine, j’ai la chance d’être à Toulouse et en équipe de France. Le fait d’avoir enchaîné des gros matchs mais aussi des moments difficiles, ça forge. C’est aussi ce qui nous permet de franchir les étapes ensemble.
On arrive à bien se compléter. Cette saison, on a vu qu’Antoine était toujours à son meilleur niveau. Moi, j’essaie d’y rester aussi. On a réussi à trouver des solutions. Quand ce n’était pas Antoine, j’ai réussi à prendre la main derrière. Quand j’étais un peu plus bloqué, c’est lui qui parvenait à trouver des solutions. On se connaît par cœur, c’est facile de jouer avec lui.”
Aussi, il affirme que le XV de France a toujours pu compter sur de bons ouvreurs. Extrait:
“Je trouve qu’il y a toujours eu de bons ouvreurs en France. C’est juste qu’on ne leur a pas laissé le temps de s’exprimer en équipe de France. Plisson, Lopez sont des joueurs de très bon niveau, ils le prouvent aujourd’hui encore. On se plaignait auparavant de ne pas avoir de 10, il y en a maintenant beaucoup. C’est bien, ça tire tout le monde vers le haut.”
Pour conclure, Romain Ntamack affirme ne pas du tout être installé au poste de 10. Extrait:
“Personne ne se sent installé en équipe de France. Le numéro et le maillot n’appartiennent à personne. La Coupe du monde, ce n’est que dans un an. Il y a plein de choses à faire avant.”