Le technicien Français Yannick Bru s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer la victoire des Bleus remportée contre l’Australie, le week-end dernier au Stade de France.
Ce-dernier explique ne pas être inquiet par la prestation des Bleus qui a été plus décevante qu’attendue. Extrait:
“Rien d’inquiétant à mon sens. Chaque match délivre sa vérité. N’oublions pas que cette équipe de France n’avait plus joué ensemble depuis le Tournoi des 6 Nations. Ça fait presque huit mois, ce n’est pas rien. La plupart des cadres étaient au repos pour la tournée au Japon. Les Australiens, eux, sortaient d’un Rugby Championship très décevant où le sélectionneur a été très critiqué.
Les Australiens ? Je crois qu’ils avaient fait de cette rencontre face à la France un vrai rendez-vous sur l’intensité, l’état d’esprit. Ils avaient besoin d’être réhabilités. Ils ont donc été présents sur les fondamentaux et ils ont des armes dans ce secteur. Quand Skelton est en face, c’est difficile de construire des ballons portés. Allez donc demander aux équipes de Top 14. Voilà pourquoi ils ont réussi partiellement à contrer les Bleus. La conclusion que l’on peut tirer, c’est que désormais le quotidien de cette équipe de France, ça va être de savoir se renouveler.”
Questionné sur les titularisations contestées de Cyril Baille, Cameron Woki et Romain Ntamack, Yannick Bru explique que personne d’autre que le staff n’est mieux placé pour savoir si ces joueurs sont prêts à jouer un match international. Extrait:
“Personne n’est mieux placé que les membres du staff, avec l’ensemble des données qu’ils ont en leur possession, pour faire ces choix-là. Maintenant, le signal envoyé depuis quelque temps déjà, c’est de s’appuyer sur une ossature de cadres très forts. C’est le fil rouge depuis que Fabien Galthié et son staff ont pris le poste. Ils ont été fidèles à leur ligne directrice, on ne peut pas le leur reprocher.
Ils savaient sans doute que certains joueurs manquaient de carburant car le niveau international est une loupe grossissante et chaque petite faiblesse ressort au grand jour. C’était, je pense, un risque assumé dans la perspective du match face aux Springboks, qui est le point d’orgue de ce mois de novembre. Et que pour se préparer à jouer ce match, il n’y a rien de mieux que d’affronter les Wallabies.
Est-ce que tout a été maîtrisé dans ce match ? Non. Est-ce que le pari est gagné ? Oui. Il fallait donc le tenter parce que celui qui gagne a toujours raison. Et ce pari, c’est un pari aussi pour l’avenir.”
Pour conclure, Yannick Bru se confie sur le match à venir contre l’Afrique du Sud. Extrait:
“Incontestablement, le regard des Sud-Africains a changé sur l’équipe de France. Globalement, ils s’intéressent peu au rugby européen et français. Ils pensent d’abord à eux, sont fidèles à leur ADN. Évidemment, il y a des adaptations à la marge. Mais ils font ce qu’ils savent faire, c’est le moteur de leur confiance. Mais là, ils connaissent tous les joueurs majeurs du XV de France. Les gars m’en parlent constamment. Ils me questionnent.
Des garçons comme Alldritt, Dupont, Ntamack ou encore Penaud sont des joueurs qui alimentent les conversations en Afrique du Sud. Les Sud-af’ sont vraiment curieux d’affronter ces joueurs qui les ont impressionnés. Et ce qui est marrant, c’est que ces deux équipes s’appuient un peu sur les mêmes armes. Il n’y aura donc aucun effet de surprise samedi prochain à Marseille. Mais ça va faire des étincelles.”