Le groupe France est-il prêt à défier le Japon, ce dimanche après-midi à Toulouse, dans le cadre d’un dernier test-match de la Tournée d’automne ?
La question mérite d’être posée tant les organismes ont souffert contre l’Afrique du Sud, samedi dernier au Stade Vélodrome de Marseille.
Interrogé à ce sujet, le directeur de la performance du groupe France, Thibault Giroud a fait le point sur la forme physique des joueurs. Extrait:
«Ça a été très physique. Néanmoins, ça a été le match avec le plus petit temps de jeu effectif depuis le quart de finale de la Coupe du monde 2019 contre le pays de Galles. On a eu 27 minutes de temps de jeu effectif. En moyenne, c’est de l’ordre de 37-38 minutes au niveau international. On est largement en dessous. Après, ça a tapé fort, c’était beaucoup de combat… Les données de combat étaient multipliées par deux ou trois, c’est sûr. On a donné deux jours de repos aux joueurs. Étonnamment, on a récupéré des joueurs assez frais. Les joueurs étaient bien à l’entraînement aujourd’hui (mercredi). Cela a été compliqué sur 24-48 heures post-match. Mais on essaie d’habituer les joueurs lors de nos entraînements.»
Il l’annonce : les titulaires vont enchaîner avec le Japon. Extrait:
«Si vous prenez la tournée de novembre, c’est le seul moment où vous pouvez enchaîner trois matches de très haut niveau sans semaine de repos. Ce qu’on n’a pas pendant le Tournoi ou les tournées d’été. Cela se rapproche d’une phase finale de Coupe du monde : un quart, une demie, une finale. C’est important pour nous de voir comment on peut s’adapter sur cette programmation. Et comment les joueurs peuvent s’adapter avec trois matches de haut niveau sans avoir de repos. Même si on peut croire que le Japon n’est pas sur le papier une nation majeure, on a vu cet été qu’ils vont nous amener du combat, de la vitesse.»
Pour conclure, Thibault Giroud explique comment le groupe France se prépare pour cette dernière opposition. Extrait:
«Le rugby reste une alliance entre le combat et la distance courue, il faut que l’on soit prêt dans les deux domaines. Les Australiens nous ont proposé du déplacement, les Sud-Africains du combat, je pense que les Japonais, ce sera un mix des deux. Comme un peintre, on a trente couleurs à disposition, on ne peut pas utiliser que vingt couleurs et laisser les autres de côté. On doit être prêts quelque que soient les scénarios.»