Un groupe de joueurs victimes de commotions cérébrales attaque la Fédération française de rugby (FFR) et la Ligue nationale de rugby (LNR) en justice. Il les accuse de manquer à leur devoir de sécurité et d’information.
Les instances de rugby pointées du doigt. Selon les informations du journal L’Equipe, un groupe de joueurs victimes de commotions accuse la FFR et la LNR d’irresponsabilité.
Un groupe d’une quinzaine de joueurs ayant évolué en France, représentés par le cabinet d’avocats Alekto, qui ont tous été victimes des conséquences de chocs à la tête répétés, va déposer une série de recours administratifs pour manquement des deux instances à leurs obligations de sécurité et d’information.
On retrouve notamment parmi les protestataires des noms importants comme les anciens internationaux gallois et anglais Alix Popham et Steve Thompson, qui ont joué à Brive et souffrent de démence; l’ancien pilier des All Blacks et de Toulon, Carl Hayman, ou encore le Canadien Jamie Cudmore, qui jouait deuxième-ligne à Clermont-Ferrand, un des rares à s’être aussi retourné contre son club.
Depuis 2020, un groupe de plus de cent joueurs de rugby, pour la plupart anglais et gallois, a décidé de se retourner contre World Rugby et les Fédérations anglaises et galloises, pour mauvaise prise en charge des commotions. Initialement fixé à trois semaines en 1977, le repos forcé après une commotion avait été réduit à six jours en 2011, après que le comité médical de World Rugby, dès le début des années 2000 et le passage au professionnalisme, ainsi que les entraîneurs, ont eu tendance à minimiser les effets secondaires des commotions. Au moins trois joueurs internationaux, appartenant au groupe des cent, souffrent de démence, alors qu’ils ont seulement entre 40 et 50 ans.