Le consultant Richard Dourthe s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer la victoire des Bleus remportée contre le Japon, le week-end dernier à Toulouse.
Ce-dernier peste clairement contre les difficultés rencontrées par le XV de France pour venir à bout de ces Japonais.
Il rappelle que toutes les grandes sélections arrivent généralement à mettre des fessées au nations présumées plus faibles, mais ce n’est pas le cas de la France qui rencontre toujours des difficultés à battre les plus petits.
Dans la foulée, Richard Dourthe affirme regretter de ne pas avoir vu certains joueurs du groupe France avoir leur chance lors du match contre le Japon. Il pense notamment à Alivereti Raka. Extrait:
“C’est le mal français, n’est-ce pas ? Historiquement, la sélection tricolore a toujours eu du mal à se remobiliser contre les nations présumées plus faibles et les punir comme le font toutes les grandes équipes du circuit international. Les Springboks agacés ? C’est soixante points marqués en Italie ! Les Anglais qui se font déchirer par l’opinion publique et les médias ? C’est cinquante points face au Japon ! Nous ? On a incontestablement du mal à tuer ces matchs comme on le devrait et ça s’est une nouvelle fois vérifié contre les Brave Blossoms. à Toulouse : on a tenté des trucs qu’on aurait jamais tenté contre les Boks, on a lâché des ballons au contact. manqué de vigilance en défense et au final, on est tombé dans un faux rythme…
Pour finir de jouer les rabat-joie, je dirais aussi que j’aurais beaucoup aimé, sur cet ultime match, voir d’autres joueurs en conditions réelles : des mecs qui n’auront peut-être plus la chance de se montrer avant le Mondial. Je pense ici à Alivereti Raka qui, à un poste d’ailier où on manque encore de profondeur, aurait pu donner au XV de France d’autres solutions offensives. Parce qu’on aura besoin de richesse à tous les postes, n’est-ce pas ? On aura besoin d’un groupe plus étoffé que jamais. si des présumés titulaires prennent quatre semaines de suspension en cours de Mondial comme ce fut le cas pour Antoine Dupont, non ?
Allez, j’arrête de jouer les pisse-vinaigre… Treize victoires consécutives, ça se fête ! Cette équipe de France a une ossature, belle et fière, forte et fiable, composée des meilleurs joueurs du monde à leurs postes, qu’ils se nomment Julien Marchand au talon, Grégory Alldritt en numéro 8 ou Antoine Dupont à la mêlée. Elle a pour elle, un plan de jeu efficace, un coeur énorme, une organisation défensive qui confine parfois au sacrifice et, au-dessus de sa tête, une bonne étoile.
Mais ceci étant posé, le prochain Tournoi des 6 Nations ne s’annonce-t-il pas comme celui de tous les dangers ? Je m’explique : on se rendra chez le leader du classement mondial (l’Irlande) lequel voudra prouver qu’il est, contrairement à ce qu’il se dit partout, le vrai favori de la prochaine Coupe du monde. On fera un tour à Twickenham où on n’a plus gagner depuis des lunes : et il faudra aussi se fader une équipe d’Italie en plein renouveau, quoi qu’en dise sa dernière fessée contre les Boks. Pour de très nombreux joueurs, ce Tournoi sera surtout la dernière occasion de montrer leur talent avant d’intégrer, ou pas, le groupe des trente-et-un qui disputera le Mondial français.
Soyez costauds. petits Bleus. Le plus dur est à venir…”