Le président du Castres Olympique, Pierre-Yves Revol a évoqué la situation de son club à deux jours de la réception de la Section Paloise, ce dimanche à Pierre Fabre.
Le CO est dans une situation délicate avant la réception de la Section Paloise, êtes-vous inquiet ?
Avant un match, surtout à domicile, nous ressentons tous une certaine pression, c‘est une vérité pour les dirigeants, l’encadrement et les joueurs. Mais il faut la gérer et ne surtout pas qu’elle nous paralyse. La position du club n’est certes pas bonne mais ce n’est pas rédhibitoire. Si nous restons invaincus à domicile, nous n’aurons pas obéré nos chances. Dans d’autres clubs, il y aurait déjà le feu au lac. Nous n’en sommes pas là mais bien sûr il faut réagir très vite.
Vous pensez encore la qualification possible ?
Tout est possible. Vous constatez comme moi à quel point le TOP 14 est resserré. Vous pouvez vite basculer au fond du classement comme vite remonter sur un match ou deux. Ce n’est pas une découverte mais cette année c’est encore plus vrai. Et nous sommes dans le lot des équipes dont la destinée est encore loin d’être tracée.
Qu’est ce qui fait la différence avec la saison dernière ?
Une victoire à l’extérieur. Nous avions su le faire l’an dernier avec un peu de réussite à Clermont. Nous avons raté le coche à Perpignan et à Lyon ou elle nous tendait les bras. Et ça, ça fait la différence.
Mais le jeu produit suscite aussi des inquiétudes et encore plus après la cuisante défaite à La Rochelle ?
Le CO a été très inconstant depuis le début de saison. Mais notre première partie de saison l’an dernier avait aussi été chaotique. Vous savez ce qui s’est passé après. Maintenant, bien sûr que la prestation catastrophique face à la Rochelle appelle une réaction immédiate. Ce n’était pas le visage du CO. Battus dans tous les impacts, incapables de se relever vite, de monter en défense, de se replier, d’être au soutien, nos joueurs ont été dépassés. Ce n’était pas le vrai visage du CO. À nous de démontrer notre force mentale et notre implication pour retrouver de la confiance et susciter un peu de crainte chez nos adversaires.
Cela vous semble possible une phase retour en boulet de canon ?
Je l’espère mais ne soyons pas prétentieux non plus. Il est évident que nous pouvons faire beaucoup mieux mais nous ne terminerons pas premier chaque saison. Parvenir à se qualifier, ce serait pour nous une excellente performance. Vous connaissez la concurrence et ou nous nous situons en terme de budget. Et nous sommes prêts à affronter toutes les hypothèses et toutes les difficultés qui se présenteront.
Nous devons surtout dans cette période d’interrogations préserver notre solidarité et notre état d’esprit qui nous a permis dans le passé de surmonter bien des obstacles. Je sais bien que quand ça tangue un peu, les esprits chagrins peuvent se défouler notamment avec l’anonymat des réseaux sociaux. Mais je sais aussi que la très grande majorité de notre public sera là y compris dans les moments difficiles si il y en a encore. Et c’est avec lui que nous allons repartir de l’avant.
Un mot sur le retour à l’entrainement de Rory Kockott ?
Il faut tenter de remédier aux blessures de Jérémy Fernandez et Santiago Arata et à une nouvelle blessure éventuelle. Dès lors que Rory était d’accord et motivé pour le cas échéant, rendre service au club, c’est la meilleure option… Pas simple sur le plan physique pour lui mais sa force mentale peut lui permettre de réussir ce pari et c’est sécurisant pour le club d’avoir une cartouche en plus à un poste stratégique.