Le pilier international Sud-Africain Vincent Koch s’est confié via Midi Olympique pour évoquer son arrivée au Stade-Français Paris en tant que joker médical de Paul Alo-Emile.
Ce-dernier a expliqué pourquoi il a débarqué à Paris en plein milieu de la saison, lui qui évoluait sous les couleurs des Wasps. Extrait:
“J’étais supposé rester chez les Wasps pour les deux prochaines saisons. Mais le club a explosé, disparu et je me suis soudainement retrouvé sans rien. J’ai exploré diverses options, divers pays… Alors, est apparue pour moi la possibilité de jouer en France, le pays des piliers. Je me suis dit qu’en Top 14, je pourrai apprendre quelques nouveaux trucs en mêlée…
Je sais que ce sera difficile, les premiers temps. Mais quand Jono Ross m’a dit que je serai un homme heureux à Paris, j’ai foncé.”
Il se rappelle également du moment où il a appris que le club des Wasps allait faire faillite. Un moment extrêmement délicat pour lui. Extrait:
“Comment l’oublier… Ce matin-là, on nous avait tous regroupés dans une salle de réunion. Les mines étaient graves et rapidement, le propriétaire du club a confirmé ce qu’on lisait dans la presse depuis quelques jours. […] C’était particulier, pour moi. Mon contrat avec les Wasps avait démarré en juillet mais, en raison du Rugby Championship, je n’étais vraiment arrivé qu’en octobre au club. Il y avait quoi ? Quinze jours que j’étais là ? Je n’ai même pas eu la chance de jouer un seul match avec ce club. […] Tout ce truc, c’était une surprise… Une très mauvaise surprise…
J’étais paniqué, sous le choc. Je parlais à mes coéquipiers, lesquels me disaient au départ que tout était “sous contrôle”. Mais ce ne l’était pas. Le club était en banqueroute. Il a fermé, les contrats ont été rompus et quarante mecs et leurs familles se sont retrouvés sans rien. […] Personne n’avait jamais vécu cette situation-là dans l’histoire du rugby pro. Les Wasps, ce sont quand même 100 ans d’histoire et quelques titres de champion d’Angleterre. Et en dix minutes, tout a pourtant disparu. C’est insensé.”
Désormais à Paris, la famille Koch s’apprête à aménager. Extrait:
“Nous sommes arrivés il y a à peine huit jours. Nous sommes à l’hôtel et emménagerons dans un appartement la semaine prochaine.”
Pour conclure, Vincent Koch a évoqué son premier match avec le Stade-Français Paris, le week-end dernier contre Toulon, qui s’est soldé par une défaite. Extrait:
“J’étais assez nerveux. Je venais de poser mes valises à Paris et ne voulais décevoir personne… Sur le terrain, c’était dur mais samedi soir, j’ai vraiment vécu quelque chose de spécial : notre arrivée au stade, au milieu des supporters, des fumigènes et des tambours, fut incroyable. Je n’avais jamais connu ça dans ma vie ! Maintenant, il me faut rapidement trouver mes marques dans l’équipe, notamment en mêlée fermée.”