Malgré son licenciement pour faute grave le 10 octobre dernier, Claude Atcher, ex-directeur du GIP 2023, représente toujours la FFR au conseil des Six Nations.
« Qu’il siège encore au nom de la FFR au board des Six Nations démontre que si cela n’avait tenu qu’à Bernard Laporte et à la Fédération, Claude Atcher serait toujours en place au GIP. Sans l’intervention ministérielle, il n’y aurait eu aucune considération pour le mal-être des salariés », regrettent plusieurs collaborateurs du GIP, toujours en poste ou non.
Le maintien de Claude Atcher dans cette fonction de représentation (rémunérée 20 000 euros par an jusqu’à l’année dernière) pose d’autant plus question qu’une suspicion de manquements graves liés à sa gestion financière au GIP a conduit l’Inspection générale des finances à transmettre, via l’article 40 du Code de procédure pénale, le dossier au Parquet national financier (PNF).
Les procureurs du PNF ont ouvert une enquête préliminaire visant des infractions de trafic d’influence, corruption et favoritisme, et procédé, le 9 novembre, à des perquisitions, au siège du comité d’organisation et ailleurs. Là encore, aucune communication de « l’actionnaire » FFR, malgré l’importance des événements.
Mais deux jours après la publication de L’équipe, le président de la FFR Bernard Laporte a annoncé vendredi en Comité directeur que Claude Atcher ne représenterait plus la fédération au Conseil des Six Nations.