L’ancien ailier du Rugby Club Toulonnais, Teiva Jacquelain évolue actuellement du côté de l’Aviron Bayonnais.
Ce-dernier ne sera pas conservé par ses dirigeants à l’issue de la saison actuelle et va devoir trouver un nouveau challenge sportif à relever.
Interrogé via Var-matin, ce-dernier est revenu sur son passage à Toulon et sa décision de rejoindre le Rugby Club Toulonnais en 2015. Extrait:
“Quand on a faim, on veut manger: et j’avais tellement faim que j’étais prêt à tout pour réussir. J’en voulais plus que les autres, je m’entraînais plus que les autres… Partir au bout du monde ne me faisait pas peur. C’est comme ça qu’en 2015 j’ai débarqué à Toulon… Venir au RCT, c’était se rapprocher de mon rêve, jouer aux côtés de stars que j’avais en poster dans ma chambre.
Je suis arrivé à mon premier entraînement en short de surf, ça a fait son effet (rires). Mais Manu Boutet et Stéphane Aureille m’ont accueilli en espoirs, avec les Greg Annetta, Uj Seuteni, Anthony Belleau… J’ai fait quelques entraînements, puis ils m’ont conservé. Et après une première saison intéressante, j’ai signé au centre de formation. Et c’est là, à l’été 2016, que Diego Dominguez m’a fait monter en une.”
Il pensait avoir sa chance à Toulon avec Diego Dominguez. Mais rapidement l’Argentin a été écarté de ses fonctions et les espoirs de Teiva Jacquelain se sont envolés. Extrait:
“Je sentais que Diego me faisait confiance. J’aurais d’ailleurs dû démarrer la première journée de Top 14 face à Bayonne, sauf qu’un problème de licence m’en a empêché. Mike Ford a pris les rennes, sauf que le RCT perdait des matchs, et il était difficile d’avoir du crédit pour les jeunes. Puis quand tu es en concurrence avec Bryan Habana, James O’Connor, Drew Mitchell, tu ne peux pas non plus crier au scandale (rires). D’autant que pour tout dire, lors de mes premiers entraînements, j’étais si impressionné qu’au début, j’étais catastrophique, j’avais peur de mal faire (rires). Je me sentais tellement petit… Et c’est finalement Fernandez-Lobbe qui m’a un jour pris à part et m’a expliqué qu’il fallait avoir confiance. J’avais également Tillous-Borde qui me parlait beaucoup. Je m’entraînais, mais ma chance ne venait pas. Et rien n’a changé à l’arrivée de Cockerill, qui s’appuyait sur 23-25 mecs.”
Il explique pourquoi il a décidé de quitter Toulon en 2017. Selon lui, il n’aurait jamais eu sa chance au RCT. Extrait:
“J’étais jeune, je pensais que ma chance ne viendrait pas à Toulon, alors quand Grenoble et Bernard Jackman se sont présentés, j’ai foncé. Mais je pense en effet avoir signé trop tôt… Je pensais sincèrement que la route était bouchée. Mais la saison suivante m’a prouvé le contraire. Par exemple, Riko Buliruarua avait fait le choix de rester, et il a finalement eu sa chance. Alors qui sait, peut-être que j’aurais joué? Je ne sais pas. J’essaye de ne pas y penser, car je ne veux pas avoir de regret, mais Toulon ça restera toujours spécial pour moi.”
Il ne manque pas de déclarer sa flamme pour le XV de la Rade. Extrait:
“Toulon, c’est là où j’ai connu mes premières expériences, où j’ai démarré en pro. Et d’ailleurs, lors de la première journée cette saison, venir jouer à Mayol m’a beaucoup ému: c’était la toute première fois que j’affrontais le RCT. Enfin, peu de monde le sait, mais plus jeune, à l’adolescence, mon papa était militaire, et nous avons vécu quelque temps à Hyères. Donc tout me ramenait à Toulon, et j’aurais aimé réussir ici.”
Pour conclure, Teiva Jacquelain affirme ne pas penser qu’il effectuera son retour à Toulon un jour puisque le RCT est déjà très armé au poste d’ailier. Extrait:
“Je ne crois pas que Toulon ait besoin de moi à l’aile, mais ce serait en effet une immense fierté de pouvoir venir terminer ce que j’ai à peine eu le temps de commencer au RCT.”