Le pilier Néo-Zélandais Tu’inukuafe est arrivé à Montpellier depuis quelques semaines désormais.
Ce-dernier découvre actuellement le Top 14.
Blessé à un genou, il n’a pas encore pu jouer pleinement avec le MHR comme il l’explique dans les colonnes du Midi Olympique. Extrait:
“Cette blessure est très frustrante pour moi car ce genou ne m’a jamais posé de problème avant qu’on me l’opère, il y a quelques années. Je n’ai jamais vraiment retrouvé toutes mes sensations sur ma jambe et je travaille dur en ce moment pour retrouver ma forme optimale.”
Il précise se sentir déjà très bien à Montpellier malgré sa blessure. Extrait:
“Je me sens très bien dans ce club. Ici, on s’appuie beaucoup sur les costauds de l’équipe, à la fois en conquête et dans le jeu courant. Cela me va très bien. En Nouvelle-Zélande, on insiste beaucoup plus sur la vitesse… Vous savez, je ne suis pas très rapide… Alors, le rugby physique, c’est mon truc ! Je préfère les mecs qui te rentrent dans le lard plutôt que ceux qui te contournent !
Le rugby physique, c’est justement ce que je préfère. Et puis en France, on travaille beaucoup plus la mêlée. En Super Rugby, le ballon est à peine introduit qu’il est déjà éjecté. Ici, on prend le temps de s’affronter, et j’adore ça. Je suis vraiment au bon endroit.”
Dans la foulée, le Montpelliérain a expliqué avoir pesé jusqu’à 175 kilos. Un médecin l’a d’ailleurs averti qu’il allait probablement mourir s’il continuait de la sorte. Extrait:
“En 2012, j’étais déjà marié et jeune père alors que je n’avais que 19 ans : c’est mon côté romantique, j’ai trouvé la bonne très tôt ! (rires) J’ai aussitôt travaillé pour prendre soin de ma famille : nettoyage, fast-food, sécurité, videur… En clair, je ne faisais que travailler et manger. Tout était une bonne excuse pour manger. Je buvais beaucoup, aussi. C’est comme ça que je suis arrivé à peser 175 kg. Et là, un médecin m’a averti : soit je perdais du poids, soit je mourrais d’une attaque cardiaque dans les années à venir. Cela a été le déclic. J’ai repris le rugby dans mon club familial, à Takapuna.”
Peser 175 kilos représentait un calvaire dans la vie de tous les jours. Extrait:
“Je dormais mal, j’avais du mal à respirer… Je luttais pour faire mes lacets. Mes résultats médicaux étaient catastrophiques. Je ne pouvais pas risquer de laisser ma femme et mon fils seuls. Donc j’ai tout changé.
Les premiers mois ont été une torture. J’étais tellement lourd… Je n’avais pas d’entraîneur, je faisais de longs footings seuls, sur le béton, alors que c’était très mauvais pour mes ligaments. J’ai fait tout ce qu’il ne fallait pas faire, mais je devais bien commencer quelque part ! À côté de ça, je faisais les trucs classiques comme des pompes et des abdos en plus des entraînements de club. Je n’avais pas besoin de musculation ! Mais ça a marché.”
Pour ne rien arranger, Tu’inukuafe indique avoir été atteint d’une méningite en 2019. Extrait:
“En milieu d’année 2019, j’ai attrapé une méningite virale. Une malade sérieuse, avant que le Covid n’arrive. Personne n’avait le droit d’entrer dans ma chambre d’hôpital, j’étais dans une bulle. C’était la première fois que je voyais autant de gens avec des masques ! Je ne sais pas comment je l’ai attrapé, il y a mille façons de le faire. J’ai mis deux mois à m’en remettre.
Je n’ai pas vraiment réalisé sur le moment mais ma famille était très inquiète. Beaucoup de gens meurent de la méningite. Celle que j’avais était virale et pas bactérienne, donc moins dangereuse. Mais à ce moment-là, je n’avais même plus la force de parler. Je ne savais même plus qui j’étais.”