L’ouvreur international Français Romain Ntamack s’est longuement confié via RMC Sport aux côtés de son frère, le troisième ligne Toulousain Théo Ntamack.
Romain est revenu sur son enfance avec Théo, où le rugby ne les a jamais quitté. Extrait:
“Théo et moi avions envie de faire un sport, de ne pas rester à la maison et on a commencé tôt, au plus jeune âge. On avait envie de s’occuper, de ne pas rentrer à la maison après l’école et c’est le rugby qui nous a attiré tous les deux.
C’est vrai qu’il y avait toujours un ballon de rugby qui traînait mais on n’a pas fait que ça. On faisait du rugby et d’autres sports à côté. On aimait jouer au foot, au tennis, au basket. Bon, c’est vrai que naturellement, même si on a essayé autre chose, le ballon de rugby l’emportait. Et on se faisait des scénarios tous les deux. On s’amusait à se plaquer, à jouer ensemble.
C’est vrai que forcément, en tant que grand frère, c’est moi qui avais souvent le dessus. Mais aujourd’hui, ce n’est plus trop la même chose. Ça permet de se forger entre frères. On a toujours été proches et bienveillants, même si on s’est fait mal de temps en temps. On s’est toujours bien entendu, on a toujours été réglos tous les deux (sourire). Après, on ne s’est jamais engueulé ni fait la tête tous les deux. On s’est toujours bien entendu. Des petits accrochages, souvent, mais sans mauvaises intentions. Rien de très, très, très grave quand même.
On regardait les matchs tout le week-end, en rentrant de l’école on jouait, à l’école on jouait à l’UNSS… Notre vie s’est toujours articulé autour du rugby. On avait papa (Emile, ancien international du Stade Toulousain, ndlr) qui était là pour nous aiguiller mais même lui ne nous donnait pas trop de conseils. Il nous laissait faire nos bêtises aussi pour qu’on apprenne nous-mêmes. Je n’ai pas trop le souvenir d’avoir donné des conseils à Théo. Il s’est forgé tout seul. Je pense m’être forgé tout seul aussi. Avec notre entourage qui nous a aidé mais sans nous donner des conseils. Tout le monde nous laissait faire comme on le voulait, comme on le sentait. En étant toujours bienveillant. Aujourd’hui, on s’est forgé avec nos parcours, nos différences, nos objectifs différents aussi. On est, grâce à ça aujourd’hui, en équipe première.”
Questionné sur son frère Théo, Romain Ntamack explique avoir rapidement compris que son frère allait lui aussi pouvoir faire carrière à Toulouse. Extrait:
“Comme on l’a dit, on n’a jamais évolué ensemble. Donc à mon tour j’étais un peu stressé pour lui au début sur les premiers entraînements. Mais après, il m’a vite rassuré, j’ai vu qu’il était largement capable d’évoluer avec nous. J’étais très fier de m’entraîner avec lui. Il a les capacités de s’entraîner et d’enchaîner les matchs. Il est très à l’aise dans le jeu, en défense ou en attaque. L’inquiétude est vite passée au fait que je sois rassuré et que je sois tranquille sans me soucier de ce qu’il a à faire.”
Romain Ntamack est très heureux de pouvoir évoluer aux côtés de son frère, à Toulouse. Extrait:
“Moi je suis super content de jouer avec lui. Lui aussi, mais on est tellement concentrés que ça passe en second plan. Mais c’est après le match, on se dit : “put… c’est cool qu’on ait pu jouer ensemble” Je ne sais plus sur quel match, avant de rentrer sur le terrain j’étais au fond, à la fin de la queue, et il est venu me chercher et m’a fait comprendre qu’on devait rentrer ensemble. C’est cool, il me porte bien. Même si pour l’instant il n’y a pas eu trop de victoires dans nos matchs communs, c’est vrai que c’est plaisant de jouer avec son frère.”