Le troisième ligne de Clermont, Arthur Iturria s’est confié dans les colonnes de Rugbyrama pour évoquer le départ de Jono Gibbes et l’arrivée de Christophe Urios.
Dans un premier temps, le capitaine de l’équipe Auvergnate a rendu hommage à Jono Gibbes, le technicien Néo-Zélandais qui a été licencié en raison des mauvais résultats. Extrait:
“On a vu des choses dans la presse qui circulaient le week-end et il y a eu des questionnements. Il n’y a pas de fumée sans feu. Nous avons contacté le président le dimanche soir et on a eu une réunion le lundi matin à 7:30 pour nous dire que Jono allait partir. Je maintiens que c’est un excellent technicien. Il m’a fait confiance quand j’étais plus jeune, il nous a fait gagner donc j’ai un rapport spécial avec lui.
Ce n’est pas un grand communicant… ça m’allait assez bien d’ailleurs (rires). Son poste fait que c’est lui qui est parti en premier, notre actuel entraîneur en a fait les frais plus tôt dans la saison. Je ne pense pas que c’est la faute de Jono, il y avait beaucoup de facteurs qui expliquent notre baisse de résultats. C’est malheureux et je suis déçu pour lui parce qu’il avait à cœur de mieux faire.”
Selon lui, le message de Jono Gibbes passait toujours auprès du groupe. Extrait:
“Non je n’ai pas senti d’usure. Je pense surtout que depuis la défaite contre Bayonne c’est compliqué. On a subi deux ou trois autres revers difficiles. On a eu des blessures qui ont fait qu’il n’a pas pu aligner l’équipe qu’il voulait. Jono a fait des erreurs mais on en a fait beaucoup, en tant que joueurs. On n’a pas su faire ce qu’il fallait pour avoir des bons résultats. Son message était compris par la majorité des joueurs, je pense, mais comme je l’ai dit, il est à un poste où il est confronté à ce genre de situation où il est le premier fusible. Le président a fait un choix qu’il assume entièrement, maintenant il faut avancer parce que la saison est loin d’être finie.”
Dans la foulée, Arthur Iturria a raconté l’arrivée de Christophe Urios à l’ASM. Extrait:
“On se doutait qu’il n’y avait pas mille entraîneurs sur le marché. On a eu une visioconférence pour nous l’annoncer. Ça a été vite et c’était une bonne chose. On est obligé d’avancer très vite surtout avec un nouveau coach principal. On a eu un premier rapport avec lui lundi et un entraînement ce mardi.
Je pense que pour lui c’était important de s’acclimater, de savoir comment fonctionne le groupe et d’avoir un premier vrai rapport. On reste un sport où il faut garder ce contact humain. C’était bien qu’on l’ait directement à l’arrivée, ça ne nous a pas demandé de grands efforts. On a commencé par un décrassage il nous a expliqué comment il procédait, les lignes de conduite à tenir. C’est clair et précis. Maintenant c’est à nous de se l’approprier et d’avancer.”
Il ne cache cependant pas que le départ de Jono Gibbes l’a beaucoup embêté. Extrait:
“Le départ de Jono m’a vraiment embêté, je l’ai même dit à Christophe. Mais je pars dans quatre mois et je veux très bien finir. Il est hors de question que je parte à la dixième place. Quand je suis arrivé, les anciens ne m’ont pas laissé le club dans cet état. J’espère que le club va aller mieux. C’est ça qui prédomine : la motivation de faire mieux, de finir dans les six.
On n’est pas devenus “nuls” du jour au lendemain. C’est ce que j’ai dit à mes coéquipiers. C’est une question de confiance et de se donner un peu plus. Je suis persuadé qu’on n’est pas revenu en arrière car on l’a au plus profond de nous. Mais pour ne pas sombrer il faut prendre les choses entre les mains. On n’a pas le temps de regarder en arrière et gagner tous les matchs possibles.”
Pour conclure, Arthur Iturria explique ce qu’il attend de Christophe Urios. Extrait:
“On attend des résultats (rires) ! Plus sérieusement, je pense que j’attends de la franchise dans la vie quotidienne, qu’on soit capable de se dire les choses, ce qui a manqué ces derniers temps. Il faut remettre le club au milieu de nos esprits, se donner pour ce maillot. On a forcément des plans de jeu, des aspects techniques, mais il faut retrouver l’envie de transpirer les uns pour les autres. Je sais qu’on est bon quand on s’y file les uns pour les autres, donc je crois que le maître mot sera de bien vivre ensemble et de se dire les choses.”